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Les inspirations de mon style vestimentaire

Cet article fait partie de mon dossier sur la culture gothique

Article connexe : présentation de mes styles vestimentaires

Mon style vestimentaire est largement influencé par ce que portent certains de mes artistes préférés. Toute la base est la mienne, mais des détails sont inspirés voire copiés sur eux. Parfois c'est tout leur look qui m'inspire, parfois ce n'est que quelques tenues en particulier, et parfois c'est même une seule photo. Typiquement il s'agit d'accessoires ou vêtements très spécifiques, ou d'une combinaison d'élements, qui ne m'avaient jamais traversé l'esprit avant de les voir sur eux. 

Je vais exposer ici mes plus grandes influences, et au passage vous montrer qu'on peut puiser de l'inspiration vraiment partout, et même trouver de l'inspiration gothique chez des gens pas lookés goth à la base ! ;)


Précisions : 

- Je ne souhaite pas du tout copier ces gens juste pour les copier. Si j'adopte certains éléments de leur style c'est parce qu'ils me correspondent sincèrement. Ma démarche n'est pas celle d'une groupie irréfléchie mais celle d'une passionnée de fashion, d'interconnexions et de symbolisme. Et tout est adapté à mon propre look de base. Je ne copie pas bêtement, je ne me force pas à porter ce qui ne me plaît pas, et il y a toujours des différences.

- Je ne liste que les éléments que j'ai directement emprunté à ces gens, sans mentionner les éléments qu'on avait de base en commun même avant de les connaître, ni les approches et mentalités que j'ai en commun avec d'autres, ni les gens dont mon esthétique est proche sans que ce ne soit une réelle inspiration. Je vais ici me concentrer uniquement sur les éléments vestimentaires concrets que j'ai directement emprunté à d'autres gens.



Les inspirations et influences de mon style vestimentaire



Twin Tribes (Luis Navarro & Joel Niño Jr)

- Bolo tie (cravate texane)
- Chemises
- Une seule boucle d'oreille pendante, dont en forme de plume
- Veste en cuir à franges
- Un rouge à lèvres précis

Adopté en : 2024
Inspiration pour mes styles : tradgoth, casual goth

Ce qui me plaît dans le gothique

Je me rends compte que je n'ai jamais écrit de petite présentation de ce qui me plaît dans la culture gothique. Après presque 10 ans de blogging et plus de 16 ans de gothisme, il serait temps que je verbalise ma passion. Voici donc mon témoignage hautement personnel de ce qui m'attire tant dans la culture gothique, même après toutes ces années. Une manière de fêter la longévité de ce blog et de ma passion, mais surtout une lettre d'amour à cette culture, à sa richesse et à tout ce qu'elle m'apporte.



L'ESTHTÉTIQUE


J'ai toujours eu un rapport très abstrait à mes goûts vestimentaires et plus généralement esthétiques. "Les goûts et les couleurs ne se discutent pas" n'a jamais été aussi vrai. J'aime m'habiller comme je m'habille, tout en noir, avec plein d'éléments différents. J'aime que mon maquillage soit un mur de noir. Pourquoi j'aime ça ? Parce que. Ni plus ni moins. Une partie des goths aiment l'aspect spooky, flippant, étrange, rebelle voire macabre de cette esthétique. Perso je n'ai jamais pensé à ça de cette manière, je suis très déconnectée de cette vision. Je l'ai toujours trouvée belle, attirante, géniale à voir et à porter, mais je ne l'ai jamais liée à une expressivité flippante ou macabre. Non, l'esthétique goth me parle car elle me parle, c'est tout. De manière très profonde, innée, abstraite, instinctive. Vous voyez la mentalité "l'art pour l'art", le fait d'écrire de la poésie sans aucun autre but d'exister et que ce soit joli, sans y attribuer un quelconque message ou symbolisme ? Bah je pense pareil de mon esthétique vestimentaire goth.

Et avec cette esthétique, je m'amuse, je crée, j'assemble. Je m'approprie ses codes. Je prends un élément d'une tenue pour en faire une tenue différente, je multiplie les accessoires, je varie les formes, les textures, les longueurs. Je joue avec la symétrie et l'assymétrie. J'adapte aux saisons. Robes et jupes longues et courtes, t-shirts de groupes, hauts neutres, résille, jeans basiques ou pantalons en vinyl, vestes en cuir ou longs gilets. Et j'en passe. Du minimalisme au maximalisme, du super simple et décontracté au détaillé et giga stylé, en passant par tout ce qu'il a entre les deux. Soigneusement pensé et travaillé pendant des heures ou concocté cinq minutes avant de sortir. Avec ou sans maquillage, avec ou sans mes lunettes. Sans même parler des différentes branches : je suis casual et trad la plupart du temps, mais romantique à inspiration victorienne quand l'occasion se présente, et j'ai eu l'occasion de m'amuser avec du cyber et du médiéval aussi.

Mon style vestimentaire est intimement lié à la musique. En plus de ma collection de t-shirts à l'effigie de mes groupes préférés, la plupart de mes tenues sont inspirées, volontairement ou non, subtilement ou non, par la musique. Certains groupes m'inspirent des tenues à base de longues robes en velours et corsets, tandis que d'autres m'inspirent des pantalons en vinyl et des accessoires remplis de chaînes. J'ai également directement volé des éléments esthétiques à certains musiciens après être tombée amoureuse de ces idées qui ne m'avaient pas encore traversé l'esprit. Tiens d'ailleurs ça sera mon prochain sujet ! 

Même en achetant de nouveaux vêtements que très rarement, les possibilités sont infinies. Je m'habille également en métalleuse et ce que j'appelle psychédélique sombre (cf mes styles vestimentaires), mais c'est de très loin le gothique qui est le centre de ma créativité vestimentaire. Ci-dessous, petit échantillon de mes tenues préférées de cette année (avec une petite exception d'il y a trois ans).




LES THÉMATHIQUES


Croyez-le ou non, je n'aime pas du tout Halloween et je ne crois ni ne souhaite croire à aucune forme de religion, de paranormal, d'occultisme ou de pseudoscience. Par contre j'adore les vampires, les cimetières, les roses fanées, la nuit, le brouillard, les trucs pseudo-mystiques fictifs, l'introspection, la solitude, les ténèbres, la poésie, le macabre, le rêve d'immortalité d'un côté et l'acceptation de la mortalité de l'autre... Je ne suis pas du tout fan d'histoires d'amour, mais mettez-moi une romance sombre, mystérieuse et intense, et je suis aux anges. J'adore quand ces thématiques sont traitées dans ma musique (et plus largement dans l'art tout court), souvent de manière exagérée, ce qui créé une sorte de compréhension mutuelle et tacite entre l'artiste et l'auditeur. Bien entendu il y a un paquet de chansons sérieuses, réellement tristes ou lourdes, mais ça c'est comme n'importe où ailleurs. C'est pour ça que je veux m'attarder sur ces histoires ténébreuses qui sont à la fois sérieuses, car on aime vraiment ça, et pas sérieuses, car c'est évidemment surjoué et irréaliste. C'est parfois même fait avec un second degré évident. Il y a une sorte d'espiéglerie, de jeu avec la narration et l'identité que je ne retrouve dans aucun autre courant musical que j'écoute, en dehors de certaines branches spécifiques du metal. 


LA MUSIQUE

La musique gothique, en plus d'être d'une richesse inouïe, possède un magnétisme particulièrement unique. Chaque nouveau groupe que je découvre procure des sentiments à la fois nouveaux et familiers. La musique goth est réconfortante, elle me fait sourire, danser, vibrer, frissonner. 

La musique goth est à la fois minimaliste et maximaliste et j'adore tant cette dualité. Entre les titres qui ne ne cessent de me faire danser et chanter et les titres qui me transportent dans leurs histoires narratives ou leurs paysages sonores atmosphériques. La mise en avant de la guitare basse, utilisée non pas comme un accompagnement mais comme un instrument principal, me fait complètement planer et me remplit de joie, je me noie dans ces sonorités profondes à la texture irremplaçable. Je ne vais même pas essayer de décrire mes sentiments pour les mélodies aux guitares et au synthé, c'est juste trop compliqué. La batterie, généralement une drum machine minimaliste, a une sonorité très stable au sein de toute la musique, ce qui crée un sentiment de rythme et de familiarité. Au niveau des paroles, j'adore les thématiques variées allant du cliché au surprenant.

J'adore le fait qu'il n'y ait presque pas de styles de chant conventionnel, et qui sont des styles que je ne retrouve nulle part ailleurs. J'adore l'expressivité grandiloquente et théâtrale, remplie d'énergie dramatique, et j'adore son opposé avec des voix dont l'expressivité est contenue, des voix minimales, profondes, caverneuses, presque monotones, d'une éthéréalité tournée vers l'intérieur. Je suis particulièrement sensible à cette deuxième catégorie, qui comporte des voix qui m'obsèdent, me hantent, me foutent des frissons, m'hypnotisent, me fascinent.

Les soirées goth me déçoivent

Il y a deux semaines je suis allée au concert de Twin Tribes après plus de trois ans à être super fan. C'était parfait, et ça m'a motivée à aller, cette nuit, à ma première soirée goth depuis un an et demi, histoire de prolonger le feeling, de baigner encore un peu plus dans ma musique préférée. J'ai complètement conscience qu'un concert et une boîte de nuit n'ont naturellement pas la même intensité, mais là, autant dire que je suis tombée d'assez haut.

Les soirées goth me déçoivent. Bon, quand je dis "les soirées", je parle surtout d'une en particulier. Je ne dirai pas laquelle car mon but n'est pas de dire "telle soirée spécifique est merdique", mais de partager je mon ressenti personnel qui s'applique à n'importe quelle autre soirée goth qui serait organisée comme celle-ci. 

Je n'ai que très peu fait l'expérience de la concurrence, parce que quand j'ai commencé en 2017, cette soirée-là était si bien qu'elle était une valeur sûre. Il n'était pas très utile de chercher mon bonheur ailleurs puisqu'il était juste là, accompagné une odeur de patchouli et de machine à fumée, si singulières, familières et réconfortantes.

Et puis les choses ont empiré.

La meilleure soirée de ma vie, celle qui se rapproche le plus de mon idéal, a fermé juste après mon premier et donc dernier passage en 2019. Bien qu'elle a toujours été imparfaite, la soirée dont je vous parle ici a longtemps été un refuge, je m'y sentais si bien. 7 ans plus tard, ce sentiment s'est clairement estompé.

Cette nuit, mon amie, que j'ai rencontré il y a 7 ans après un concert de She Past Away et avec laquelle j'ai partagé presque tous mes concerts et soirées goth depuis, est venue se looker chez moi. On papote, on écoute mes CDs pendant qu'on se maquille, on s'échange des accessoires. Puis on part pour Paris, on arrive vers minuit, avec elle et mon conjoint on est super contents d'être là. On danse une demie heure - une heure... et puis l'humeur dégringole.

Elle a quitté la soirée à 3h. Je suis restée jusqu'à la fermeture à environ 6h, parce que de toute façon mon premier train était à presque 7h. Mais de 3 à 6h, j'avais envie de chialer (premier degré) tellement je ne m'amusais pas. Je lui ai dit qu'elle n'avait rien raté du tout. Et ça me fend le coeur. J'aurai aimé lui dire qu'elle aurait dû rester, qu'elle a raté plein de bonnes chansons, que l'ambiance était super cool, mais ce n'est pas du tout ce qui s'est passé.



Les gens


Il y a toujours eu des gens hors-sujet à cette soirée, mais là c'était le défilé des déguisements fantaisistes et des tenues fétichistes. Et avec, un comportement insupportable. J'ai connu les gens trop alcoolisés et les randoms qui arrivent déjà défoncés et qui sont un peu chiants, mais là c'est un autre niveau. D'une part, les très très nombreux bavards qui conversent toute la nuit par-dessus la musique, en sachant qu'il y a une terrasse faite pour ça et qu'on peut même entrer et sortir de la salle à loisir. D'autre part, les très nombreux lubriques (pas que les fetish d'ailleurs) qui font des actes sexuels à la vue de tous, parfois de manière réellement explicite. Je ne dirais pas que c'est traumatisant, je ne souhaite pas utiliser ce mot à la légère, mais ça me met sérieusement mal à l'aise. Si vous pensez "bah t'as qu'à pas regarder", non. C'est devenu si répandu qu'il est physiquement impossible de détourner le regard puisque ces gens sont partout autour de vous, jusqu'à même faire de vous la victime collatérale d'un coup de fouet (oui, ça vient de m'arriver). 

J'ai vu ces comportements pour la première fois y'a deux-trois ans, j'étais choquée mais je me suis dis, bon, c'est juste un couple qui se tape un délire sans rien respecter, c'est chiant et dégoûtant mais bon, concentre-toi sur autre chose. Puis c'était de plus en plus. Puis c'était carrément partout. Et ça me dérange énormément, parce que ce n'est pas ce pour quoi je viens, ni même ce pour quoi les gens sont censés venir. Absolument rien dans la description de l'événement ne dit qu'il s'agit d'une soirée fetish ou sexuelle, mais pourtant c'est complètement toléré au point où ces pratiques se sont totalement démocratisées. 

Qu'on soit clairs, je ne suis pas en train de dire "ouin ouin le sexe existe beurk". J'encourage fortement les gens à explorer leur sexualité comme bon leur semble et à faire ce qu'ils veulent de leurs corps - mais sans moi, et dans les lieux qui y sont réellement dédiés. C'est une différence absolument cruciale. En ouvrant la porte à ça dans nos soirées, on ne respecte ni les gens qui n'ont rien demandé, ni l'intégrité de notre culture. Cette séparation est d'autant plus vitale dans le contexte de la sexualisation et fétichisation des femmes gothiques, dont j'ai moi-même été victime bien trop de fois pour compter. Dans nos vies courantes, on porte un corset ou du vinyl et tout le monde croit qu'on pratique du BDSM et compagnie. Les soirées goth sont censés être des espaces où on est libérées de ces préjugés, où on est véritablement comprises. Laisser la porte ouverte aux comportements sexuels créé un double irrespect : l'irrespect des personnes (surtout femmes) gothiques, qui ne sont plus en sécurité tant émotionnelle que physique, et l'irrespect de la culture gothique elle-même à travers l'acceptation voire l'encouragement de l'amalgame "gothique = sexe/fetish" qu'on essaie tant de combattre depuis toujours.

De manière très personnelle, je n'ai jamais compris l'idée selon laquelle une boîte de nuit est faite pour parler, boire, draguer, baiser, et accessoirement danser sur une musique dont on se fout un peu. Même à l'époque où ma connaissance n'était encore que théorique, c'était tout l'inverse de mon expérience : les goths vont en boîte pour danser sur leur musique préférée, et accessoirement discuter, dans le respect des gens autour et de la musique. Cette approche a été clairement validée durant mes premières années de soirées, je ne sors pas ça de mon imaginaire. Maintenant, ces comportements du clubbing mainstream se sont progressivement infiltrés dans ma soirée, au point de la rendre inaccueillante, que dis-je, hostile, pour ceux qui comme moi sont là uniquement pour l'amour de cette musique bien spécifique et qui souhaitent, le temps d'une nuit, se concentrer sur rien d'autre que ça.


La musique


La soirée en question se veut, je cite, "gothique, batcave, post-punk". Et oui, en effet, il y a de ça, c'est indéniable. Mais il y aussi une floppée de musique non-goth, typiquement des tubes mainstream des années 80 et des trucs adjacents, peut-être moins mainstream mais toujours pas goth pour un sou. À l'époque, ces virées hors-sujet n'étaient des petits plaisirs ponctuels. Ils me faisaient rouler des yeux et me sortaient de l'ambiance, mais c'était tolérable. Maintenant ? Je sors d'une nuit où il y avait plusieurs heures de ça, probablement la moitié de toute la soirée. Alors même que ça n'a été annoncé nulle part. 

Ce qui me rend encore plus triste, c'est que c'est ce qui marche le mieux. Ces moments sont de très loin ceux qui ramènent le plus de monde, alors que c'est objectivement hors-thème.

Privilégier autant la musique non-goth à une soirée goth, en plus d'être un non-sens, est un bâton dans les roues à notre culture, car :

Il y a 5 ans, j'écrivais : "Je reprocherais juste aux DJs de trop tourner en rond, et de ne pas laisser une chance à la musique goth moderne ou aux petits artistes. Je me souviens d'une soirée où on a eu trois fois Alice des Sisters... et c'est rare qu'on entende des chansons modernes ou d'artistes peu connus."

Inutile de dire que ce point n'a fait qu'empirer. Je reconnais que ce soir j'ai été surprise d'entendre des chansons moins connues d'artistes connus. C'est un effort louable, mais il est immédiatement détruit par le reste qui ne suit pas. Car en faisant des heures de tubes des 80's archi-connus et pas goth, il y a encore moins de place pour les artistes goth moins connus.


Pourquoi ?

Bloodborne, l'extase du macabre

Présentation garantie sans spoilers sur l’histoire ou les personnages. Toutes les captures d'écran sont issues de ma propre partie.





Bloodborne est un jeu de FromSoftware, studio japonais à l’origine des Dark Souls, une série réputée pour son impitoyable difficulté et son apprentissage par l’erreur. 

Bloodborne est sorti en 2015. À cette époque, je n’avais aucun moyen d’y jouer, je devais simplement me contenter de le tester une heure par-ci, une heure par-là, sur la console de mon conjoint à l’époque où nous ne vivions pas encore ensemble. Malgré cela, j’étais complètement fascinée par ce jeu. Je n’y ai pu jouer qu’en 2022, soit sept ans plus tard. Pendant sept ans, je considérais Bloodborne comme le jeu de mes rêves dont je devais faire l’expérience au moins une fois dans ma vie. Pendant sept ans, les 26 pistes qui constituent la bande-son de Bloodborne s’étaient érigées au statut d’incontournable de ma vie musicale tant leur beauté est absolument inégalée.

Après sept ans d’attente, je suis fière et incroyablement heureuse d’avoir terminé Bloodborne. C’est un accomplissement personnel pour bien des raisons qu’il serait trop long et peu pertinent de détailler ici, mais c’est surtout un bonheur immense qui me parcourt, car ce jeu est tout simplement un chef-d’œuvre auquel il n’existe aucun équivalent.

Je ne vais pas traiter de l’aspect technique du jeu, de sa qualité graphique ou de son gameplay, il y a suffisamment d’articles à ce sujet. Je ne vais pas non plus décortiquer et analyser l’histoire ou les inspirations et enjeux de cet univers, car cela spoilerait bien trop le contenu du jeu. Pour de telles analyses, je vous conseille le volume II de Dark Souls, Par-delà la mort de Third Editions, ou encore la vidéo d’ALT236, à consulter uniquement une fois que vous avez fini le jeu, ou si vous vous y intéressez mais que vous ne comptez pas y jouer.

Je vais traiter le jeu sous les aspects qui me semblent les plus importants, ceux qui m’ont le plus touché : son atmosphère, son univers et ses choix artistiques.

J’espère que cet article vous donnera envie de jouer à Bloodborne, et que vous l’aimerez autant que moi. Je ne peux que le recommander à ceux qui aiment l’esthétique et l’ambiance gothique, victorienne et lovecraftienne, et à ceux qui sont prêts à se lancer dans une aventure qui, toute la communauté gaming s’accorde à le dire, est actuellement unique au monde.

 

 

Bloodborne, l’extase du macabre

 

Vous vous réveillez dans une bâtisse délabrée, où traînent des scalpels et autres instruments médicaux. Un vieil homme vient vous transfuser du sang, vous assurant que « quoiqu’il arrive, vous penserez qu’il s’agit d’un mauvais rêve ». Rapidement, vous vous retrouvez envahis par des spectres macabres et des bêtes sanguinolentes. Incapable de bouger, vous sombrer à nouveau dans l’inconscience.

Bienvenue à Yharnam. Vous êtes un chasseur, chargé d’éradiquer le fléau qui envahit la ville de monstres assoiffés de sang. Mais à mesure que vous avancez, vous découvrirez les sombres et complexes secrets de l’Église du Remède, qui a mis au point la thérapie du sang… mais aussi ceux de l’univers lui-même. Êtes-vous prêts à faire face aux horreurs les plus incompréhensibles, à affronter vos peurs les plus viscérales ?




Un univers sublimement macabre

L’architecture gothique n’a aucun réel rapport avec la culture gothique moderne au sens musical et vestimentaire, mais il est un heureux hasard que l’architecture gothique plaît énormément aux gothiques. Alors si vous êtes gothique ou que vous aimez l’architecture gothique, Bloodborne vous en mettra plein les yeux à tout instant, dès le début. 

La ville de Yharnam est très largement inspirée par certaines architectures européennes du XIXe siècle, tout particulièrement Prague. Les bâtiments sont hauts, les toits sont pointus, les édifices sont ornés d’ogives, de statues et de gargouilles, les cathédrales sont si nombreuses qu’on se demande bien à qui elles peuvent servir. Les routes sont pavées, les portes et grillages massifs sont en métal lourd et orné. 

Les autres zones du jeu ne sont pas en reste, qu’il s’agisse du gigantesque Laboratoire à l’escalier mécanique, tel un joyau de l’inventivité de la révolution industrielle, ou de Byrgenwerth, université aux allures de bibliothèque victorienne dans laquelle on mène des études d’astronomie. On peut également citer Cainhurst, hommage aux châteaux hantés et aux vampires. Même dans ses nombreuses tenues vestimentaires, Bloodborne est une véritable ode à l’esthétique et à l’imaginaire des siècles précédents.

L'étiquette "gothique" : honte ou fierté ?

Depuis la naissance de la culture gothique dans les années 80, un débat fait rage : doit-on s’appeler "gothique" fièrement, ou au contraire, doit-on refuser d’entrer dans une case, quelle qu’elle soit ?

Dès les débuts du mouvement, les différentes bandes d'amis se crêpaient le chignon quant à cette question, pendant que les Sisters of Mercy, pionniers du rock gothique et groupe phare de la culture, rejetaient avec dédain cette étiquette. Quatre décennies plus tard, nous en sommes au même point.

Le mot "gothique", dans sa version courte "goth", est une étiquette, un label, une case. C’est mot qui définit les gens - et ça a le don de mettre mal à l'aise.

Prenons pour exemple deux gothiques fictifs, Raven et Mina...


Uniques à tout prix

Dans les arguments contre l’utilisation du terme, il y a le fait que la culture goth est censée être anticonformiste. En se déclarant d’une étiquette, on s’y conforme. Raven voit ça comme un paradoxe, si ce n’est une insulte envers les fondements du mouvement.

Un autre argument est qu’il est révoltant d’avoir besoin de se définir comme goth. Raven n'a pas ce besoin, elle pense qu’elle est plus que juste une goth, qu’elle est elle-même, et que ce terme est donc réducteur.

De plus, le mot "gothique" a été inventé par un journaliste pour se moquer de la culture gothique naissante. En effet, il a choisi ce terme car il provient des Goths du Moyen-Âge, sous-entendu, des barbares. Celui qui se définit comme gothique s’insulte donc lui-même, pense Raven.

 

Une fierté à brandir

Dans le camp inverse, il y a Mina. Elle, au contraire, pense qu’il est ridicule qu’un gothique renonce à l’étiquette. Elle voit ça comme un paradoxe, voire comme une insulte envers les fondements du mouvement : nos ancêtres n’ont pas établi tout un mouvement culturel pour qu’on en ait honte.

Qu'est-ce qu'un vêtement gothique ?

L'autre jour, une jeune fille m'a contacté par message privé pour me demander si je possède des vêtements gothiques. J'ai eu du mal à lui faire comprendre qu'un vêtement gothique, ça n'existe pas.

Non, un "vêtement gothique", ça n'existe pas. 

Comme on dit en anglais, "beauty is in the eye of the beholder" : la beauté est dans les yeux de celui qui la regarde. Autrement dit, un vêtement sera perçu comme gothique par quelqu'un, et ne sera pas du tout vu comme étant gothique par quelqu'un d'autre.

On pourrait dire que je pinaille sur les mots, mais je suis convaincue que cette appellation de "vêtements gothiques" est à la fois trompeuse et néfaste, car elle implique qu'il existe un critère qui fait qu'un vêtement est gothique, ce qui n'est pas du tout le cas.

Tenez, un exemple :


La première tenue est une robe de Killstar et une ceinture de Discobole, deux marques très très connues dont la clientèle cible sont les gothiques. Des "marques gothiques" donc.

La deuxième tenue est constituée d'un haut et d'une jupe qui viennent tous les deux de la marque Laughing Vampire, une marque dont la cible est un public gothique, mais c'est une marque pas du tout connue qui d'ailleurs n'existe plus.

La troisième tenue comporte un corset de Dracula Clothing et des bottes Demonia, deux marques très très connues qui visent un public gothique. Cependant, la robe vient de Kiabi, et le collier ainsi que la résille sont sans marques.

La quatrième tenue comporte un haut acheté dans une petite boutique sans marque, le collier vient de Miss Coquine et la jupe vient d'une friperie et est sans marque. Enfin, même si on ne les voit pas, les chaussures sont des bottines Miss Liberto, achetées chez La Halle.

Du coup, dans le tas, qu'est-ce qui est un vêtement gothique ? La première tenue qui vient entièrement de deux marques gothiques très connues ? La deuxième, qui vient d'une marque gothique, même si la marque n'est pas connue ? Mais alors, que penser de la troisième tenue, qui est à moitié de marque et à moitié pas du tout ? Et que faire de la quatrième, qui n'est pas du tout de marques ou de magasins gothiques ? 

Ce sont des vêtements qui viennent tous de sources différentes, et pourtant vous voyez bien qu'il y a une cohésion de style, que ce sont des tenues dans un style gothique, portées par une personne gothique.

Alors, dans ce cas, qu'est-ce qui détermine qu'un vêtement est gothique ?

J'espère que vous voyez maintenant pourquoi je dis que l'appellation "vêtements gothiques" n'a aucun sens. Une tenue gothique, oui, car cela implique une esthétique d'ensemble, qui entre dans les critères de l'esthétique gothique. Mais des vêtements gothiques, cela ne veut rien dire. 

Individuellement, ma robe Killstar n'est pas du tout "plus gothique" que ma robe H&M, de la même manière que ma robe H&M, Zara, C&A, Etam, Primark ou que sais-je n'est pas "moins gothique" sous prétexte que cette marque n'a pas pour clientèle cible des personnes gothiques, et que par conséquent beaucoup d'autres gens non-gothiques portent la même robe que moi. La perception du style d'un vêtement est hautement subjective, et un vêtement peut s'adapter à de nombreux styles totalement différents les uns des autres.

Pour résumer, un vêtement ne peut pas être gothique par essence. 
Ce qui fait qu'un vêtement est gothique, c'est ce qu'on en fait.

Le Darkling Tag

Avoir une grande panne de wifi veut dire avoir plein de temps pour participer à un nouveau tag ! Yay ! :D

Après les confessions anti-goth / les clichés goth / le goth tag, me revoilà cette fois-ci avec le darkling tag. Ces activités se faisant toujours en anglais, comment vous traduire "darkling" ? Prenons le mot "earthling", c'est une façon un peu humoristique de désigner un "terrien". Donc un "darkling" est... un habitant du dark ? Paraît-il qu'il existe un insecte nommé "darkling beetle", qui se traduit par ténébrion... tiens c'est vachement sympa ça, ténébrion ! Sans déconner, il nous faudrait aussi en français des ptits surnoms comme ça pour désigner les goths...


LE DARKLING TAG
(aka le tag du ténébrion qui ne parle pas anglais)

Questions simples


Quel est ton parfum de bougie préféré ?

J’adore les bougies, mais niveau choses parfumées, je me tourne plutôt vers les parfums et l’encens.

As-tu un livre préféré ?

L’œuvre de Charles Baudelaire est l’œuvre de ma vie. Sinon, côté fiction, je crois bien que mes roman préféré sont Alexia, quand nous étions morts de Francesc Miralles, et les classiques Entretien avec un vampire et Dracula... Et côté non-fiction, je suis fan des essais funéraires de Caitlin Doughty.

Thé ou café ?

Thé, définitivement. J’aime beaucoup les desserts arôme café, et je peux apprécier un café s’il y a plus de la moitié de lait et trois cuillères de sucre - sinon, je n’aime vraiment pas le café.

Quelle est ta marque et ta couleur de rouge à lèvres préféré ?

Le noir de chez Nyx est le seul noir que j’ai pu tester, mais je ne peux pas m'en passer !

Quels sont tes parfums préférés ?

J’en ai plusieurs, je suis une grande personne à parfums. J’adore les parfums forts et étranges, comme par exemple les patchouli de Parfume Noire ou d’Adopt, le Black Opium, ou le So Elixir d’Yves Rocher. Mais j'aime aussi les parfums délicats et fruités comme le Sensational de Céline Dion ou Gotha de A New World (une sous-marque inconnue à trois francs six sous).

As-tu un crush de célébrité ?

Pfiou, j’en ai tellement, vous n’avez pas idée. C'est à vrai dire une grande part de moi : je découvre un artiste, je lis de nombreuses interviews, je commence à trouver la personne belle et cool, et comme ça en boucle... C'est un vaste sujet mais c'est en partie lié à mon hypersensibilité qui fait que je m'attache profondément à l'art, et parfois aux artistes qui sont derrière. Mais, pour être clairs, pour moi un crush oui ça comporte de l'attirance esthétique, mais c'est toujours plus profond que ça. Et y'a jamais de sentiments romantique ou sexuel dans le tas.
Juste pour en citer quelques-uns, et des français en premiers, tiens : Nicola Sirkis, Julien Doré, puis David Tennant, Aidan Gillen, Jodie Whittaker, Einar Selvik, Lana del Rey, Björk, John Simm, Chris Pohl et beaucoup d’autres acteurs britanniques.

Si tu devais laisser tomber le noir, quelle autre couleur choisirais-tu à la place ?

Comment j'ai découvert le goth et le metal

Ceci est une sorte de biographie-mémoire qui relate ma découverte du gothique et du metal. C’est personnel, c'est assez long et c'est rempli de références musicales. Cependant, mon but n’est pas de raconter toute mon évolution en tant que goth et métalleuse, mais d’en raconter seulement la découverte et les premiers moments.


Comment j'ai découvert le goth et le metal


Quand j’étais en primaire, je n’écoutais que très peu de musique. J’étais (et je suis toujours) très fan d’Indochine et de t.A.T.u, j’adorais aussi Priscilla (vous vous souvenez d'elle ?) ainsi que quelques chansons de Shakira, Britney Spears ou encore le trio Disney Channel formé par Miley Cyrus, Selena Gomez et Demi Lovato, mais c’était tout. Ma génération a grandi avec des chaînes de télé musicales, mais contrairement à mes camarades, rien de ce qui y passait me plaisait. J’écoutais donc peu de musique. Puis j’ai découvert le goth et metal.


Tout a commencé quand j’étais en CM2.

J’avais 10 ans (9 à la rentrée, étant née en octobre). Avec ma bande d’amis, on aimait bien les mangas. Je ne sais plus si c’était parce qu’il était dans la bibliothèque de la classe ou si c’était un ami qui me l’a fait découvrir (mais j’ai l’impression que c’était plutôt la première option) : je me suis retrouvée à lire Death Note. Avant tout, j’ai surtout eu un coup de foudre sur la couverture du tome 4, puis j’ai lu la saga. Et sur le tome 4, c’est un artwork d’un des personnages, Misa Amane. Immédiatement, je me suis vue en elle : petite blonde aux yeux bleus avec des vêtements bizarres.

Je fais partie de ces premières générations qui avaient des cours d’informatique à l’école. J’étais vachement douée, je comprenais tout très vite, alors je terminais les tâches à faire très vite, ce qui me laissait du temps libre pour explorer l’ordinateur. Ces années-là étaient mes premiers contact avec internet (à la maison j’avais un ordinateur mais pas de connexion). Lors d’un de ces moments de temps libre, j’ai cherché des images de Misa Amane à mettre en fond d’écran. Et dans mes recherche, un mot revenait souvent : "gothic". Que voulait dire ce terme ? J’ai cherché, et les résultats m’ont mené au début d’une histoire d’amour sans fin.

Quelques lectures pour goths

Qui dit littérature adorée des goths qui Edgar Allan Poe. Je vais peut-être faire des déçus, mais je ne compte pas en parler (je ne suis d'ailleurs même pas familière avec lui). 

Ici, j'aimerais faire le contraire d'une encyclopédie qui liste les classiques, c'est-à-dire que j'aimerais vous recommander quelques lectures qui m'ont marqué personnellement et qui portent en elles quelque chose qui plairait aux goths - culte ou pas.

À vrai dire, il n'y a qu'une seule, peut-être deux lectures de cette liste qui sont régulièrement citées comme étant cultes, le reste est plutôt enfoui, voire inconnu...

Note : l'ordre de cette liste est alphabétique et non préférentiel.

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QUELQUES LECTURES POUR GOTHS


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ALEXIA
Franscesc Miralles
Roman - culture gothique, quotidien, adolescents - 2011



Si je ne devais citer qu'un seul roman qui m'a marqué dans mon adolescence, c'est bien celui-ci.

Christian, 17 ans, perd son frère jumeau dans un accident. Bouleversé par ce décès, il va prendre pour habitude de traîner au cimetière, ce qui va le mener à rencontrer Alexia.

10 films de la culture goth

J'aimerais vous présenter de façon brève et simple 10 films qui ont marqué la culture et la communauté gothique, des films considérés comme classiques.

Note : ce n'est pas un top, l'ordre est ici alphabétique et non préférentiel.

De plus, cette liste n'est pas exhaustive : je parle uniquement de films que j'ai moi-même vus, car cet article n'a pas pour but d'être une encyclopédie mais juste une indication (et puis, par éthique personnelle, je parle jamais de ce que je ne connais pas réellement). Et je ne traite pas des films d'horreurs, qui font partie d'une catégorie complète et à part, et que je ne connais de toute façon pas vraiment.



10 FILMS QUI ONT MARQUÉ LA CULTURE GOTH

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ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE
Fantastique - 1994


Louis de la Pointe du Lac se fait interviewer et raconte son passé de vampire - un passé turbulent, où humanité et vampirisme se font la guerre. Comment Louis est-il devenu vampire, et comment a-t-il commencé sa nouvelle vie aux côtés de Lestat de Lioncourt, celui qui l'a rendu immortel ?

L'auteure du roman, Anne Rice, a encensé le film ! Et je peux témoigner du fait que, malgré quelques différences avec son texte original, elle a tout à fait raison de donner un avis positif.

Entre moments angoissants ou violents et scènes tendres ou drôles, il s'agit d'un film où la somptuosité de la noblesse du XVIIème siècle se mêlent à la modernité des années 90, et où les questions existentielles de Louis se heurtent aux brutales manières de Lestat (ce qui rappellera à beaucoup d'entre nous Damon et Stefan, duo central du Journal d'un vampire).

Les soirées goth à Paris

Ayant désormais deux ans d'expérience en ce qui concerne les soirées goth, j'ai envie de vous écrire à ce sujet. À noter que je n'ai fait que des soirées à Paris, je ne sais donc pas comment cela se passe ailleurs.

Cet article s'organise en trois temps : la présentation de ces soirées, puis mon avis personnel, et enfin une liste précise des soirées.


LES SOIRÉES GOTH PARISIENNES


Paris est très certainement la capitale française de la culture goth, et l'offre en soirées (et concerts) ne manque pas !

Infos pratiques

Comme l'exige la loi, il faut avoir 18 ans révolus pour accéder à ces soirées. Ceci dit, on n'a jamais vérifié mon identité, alors qu'ils pourraient, puisque je fais plus jeune que mon âge.

Comme n'importe quelle soirée, elles commencent à 23h et se terminent à 6h du matin, dans la nuit du samedi au dimanche.

Ces soirées sont soit mensuelles, soit biannuelles, soit annuelles. Certaines existent depuis les années 90. 

Elles sont toutes facile d'accès (enfin, à Paris, tout est fondamentalement facile d'accès).
Certaines soirées ont des bus nocturnes à deux pas, donc si on habite en banlieue, on peut facilement rentrer chez soi avant la fin de la soirée et donc avant le premier train.

Au niveau des prix, une soirée goth varie d'une entrée gratuite à 13€.

En ce qui concerne les consos, je ne bois pas d'alcool, alors je ne peux pas trop vous en parler. En tous cas, généralement, les Red Bull / Monster sont à 3€, et l'eau est gratuite.

Presque chaque soirée possède une consigne où déposer manteaux et sacs, monnayant entre 2 et 4€.

Porter des bouchons d'oreilles est vivement conseillé.


La musique, les gens, l'ambiance

Il y a des soirées entièrement dédiées à la scène tradgoth (goth rock, post-punk, coldwave, darkwave, minimal synthwave, batcave, deathrock) d'autres à la scène cybergoth (aggrotech, dark electro, indus, EBM), et d'autres sont un mélange des deux, généralement sur deux étages, parfois en DJ set alterné.

À vu d’œil, je dirais que la moyenne d'âge est de 40-50 ans. Je fais partie des très très rares gens qui sont dans leur vingtaine.

Étude sur la relation des goths à la musique non-goth



Je suis goth depuis maintenant 11 ans, et je suis très passionnée par la musique goth. Mais je suis également autant gothique que métalleuse, et je suis tout aussi passionnée par d'autres genres musicaux. Pendant longtemps, je me suis demandé si c'était le cas pour les autres goths aussi.

Alors il y a un mois, j'ai lancé une étude concernant la relation que les goths ont à la musique non-goth.

Ceci n'est pas fait professionnellement, et je ne prétends pas être une experte de la musique goth - je pense que de toute façon, personne ne peut l'être. Je suis une simple passionnée de la culture gothique, et je suis une personne curieuse (et j'aime beaucoup créer des questionnaires, oui, c'est vrai haha).

J'ai eu quelques commentaires négatifs, qui me disaient que cette étude est "stupide", "pas nuancée" ou "peu fiable", mais globalement les réactions étaient clairement positives, donc je vous en remercie ! Encore une fois, ceci n'est pas supposé être professionnel. Juste de la simple curiosité à petite échelle, faite par une goth lambda et non par une employée d'une agence de statistiques.

Cette étude a eu 299 participants, merci beaucoup ! J'ai lu chacune des réponses, une à une, et certaines étaient basiques (ce qui bien sûr tout à fait ok), mais d'autres étaient au contraire très détaillées, ce qui a rendu la lecture très intéressante pour moi.

Sur ce, passons aux résultats !


Étude sur la relation des goths à la musique non-goth
Résultats

→ Dans cette étude, la "musique goth" inclut : goth rock, coldwave, darkwave, minimal synthwave, dark electro / aggrotech et d'autres genres musicaux qui pourraient graviter autour ou se fondre dans ceux mentionnés, dans la limite du raisonnable.

→ Dans cette étude, la "musique non-goth" inclut : le metal (peu importe quel genre), rock, pop-rock, electro, dubstep, classical and neo-classical, pagan folk, visual kei, rap, pop, rnb, reggae...


- Pays : USA (48,1%), UK (15,3%), France (5,6%), Australie (4,6%), Canada (4,3%), Allemagne (4,5%). Europe de l'Ouest : 6,3%. Europe du Nord : 3%. Europe de l'Est : 3,3%. Amérique latine : 2,6%. Asie : 1,3%. Océanie : 1,3%. Russie et Afrique du Sud : 0,3%.
- Genres : 58,9% femme, 34,8% homme, 6,4% autre
- Âge moyen : 32,5 ans
- Ancienneté moyenne en tant que goth : 15,5 ans




À quelle fréquence écoutez-vous de la musique non-goth ?

Quotidiennement / une fois par semaine / une fois par mois / une fois tous les quelques mois / une fois par an / moins qu'une fois par an

Mes 10 Clichés Goth

Bonjour ! Voici un tag que je voulais faire depuis, oulà, des années !

Je devais le faire au format vidéo, en anglais, et cet article devrait être une version française cette vidéo. Au final, pour plein de raisons diverses (notamment mon mal de gorge là tout de suite), cette vidéo traîne toujours et encore. Par conséquent, afin de ne pas garder cet article en brouillon pendant dix ans, je le poste avant la vidéo ! Une ptite exclu pour vous les français ;)


Les clichés goth, qu'est-ce que c'est ?

C'est un tag où on liste dix faits qui font de nous des clichés ambulants, en particulier des goûts, avis ou habitudes qui sont communément admis au sein de la communauté. Evidemment, ce tag est complètement humoristique ! Si vous souhaitez vous renseigner sur les vraies idées reçues à propos de la culture gothique, rendez-vous ici.

Les clichés goth sont l'inverse des confessions anti-goth.

Allez, c'est parti !

MES 10 CLICHÉS GOTH



1. Je me suis teint les cheveux en noir. Y'a pas plus cliché que ça, pas vrai ?

2. J'aime les cimetières. Ah bah si, j'ai trouvé encore plus cliché que le premier point ! J'adore passer du temps dans les cimetières et en visiter quand je voyage. D'ailleurs, en parlant de cimetières, la tombe sur laquelle je passe le plus de temps, c'est...

Mes 10 Confessions anti-goth

Bonjour ! Voici un tag que je voulais faire depuis, oulà, des années !

Je devais le faire au format vidéo, en anglais, et cet article devrait être une version française cette vidéo. Au final, pour plein de raisons diverses (notamment mon mal de gorge là tout de suite), cette vidéo traîne toujours et encore. Par conséquent, afin de ne pas garder cet article en brouillon pendant dix ans, je le poste avant la vidéo ! Une ptite exclu pour vous les français ;)


Les confessions anti-goth, qu'est-ce que c'est ?

Ungoth confessions dans sa version anglaise, confessions anti-goth dans sa version traduite à ma manière, c'est un tag où on liste dix faits qui font de nous des faux goths, en particulier des goûts, avis ou habitudes qui vont à l'encontre de ce qui est communément admis au seins de la communauté. Ce tag est complètement humoristique, et a pour but de rire de soi !

Les confessions anti-goth sont l'inverse des clichés goth.

Allez, c'est parti !

MES 10 CONFESSIONS ANTI-GOTH


1. J'écoute beaucoup de musique non-goth. La musique goth est toute ma vie, mais au même titre que le metal, car je suis autant goth que métalleuse. Et en plus de ça, mes goûts musicaux sont très variés : folk spirituel scandinave, musique de jeux vidéo, Lana Del Rey, Indochine, Julien Doré, Michael Jackson, t.A.T.u... j'écoute même un peu de dubstep ici et là. Toute la musique que j'écoute fait partie de ma vie et de mon identité.

2. Je ne me maquille pas tous les jours. Eh non. Pour moi, le maquillage est un accessoire, au même titre qu'un collier ou une ceinture. Ce n'est pas une nécessité, et je n'utilise jamais le maquillage pour être plus belle ou pour cacher mes cernes ou mon acné. Ce qui fait aussi je n'ai que très peu de maquillage, et tout ce qui est crèmes, fond de teint, concealer, palettes et je ne sais quoi d'autre, je trouve ça complètement inutile. Je vois vraiment le maquillage comme un accessoire. Si j'estime que ma tenue n'a pas besoin de cet accessoire, je ne me maquille pas. Je me maquille uniquement quand je trouve qu'il manque quelque chose à ma tenue. Mais vu qu'au quotidien je m'habille surtout en jean-tshirt, je ressens rarement le besoin de me maquiller - ou sinon, un peu d'eyeliner ou du rouge à lèvres, mais le full goth makeup, je réserve ça pour les full goth tenues.

3. Je me suis teint les cheveux que très récemment, en janvier. C'est-à-dire que j'ai passé 9 ans de gothisme en tant que blonde. Sacrilège !

De l'importance de la catégorisation de la musique goth

"En musique goth j'aime bien ce groupe-là", voilà quelque chose qui se lit régulièrement... alors que ledit groupe ne fait pas du tout de la musique gothique.

La musique goth est une famille musicale qui regroupe plusieurs genres, au même titre que le metal ou l'electro. Cependant, on ne peut pas qualifier de musique gothique tout et n'importe quoi, de la même manière qu'on ne peut pas qualifier de metal ou d'electro tout et n'importe quoi. 

Il n'y a derrière cette idée aucune volonté de fermeture d'esprit : c'est simplement du bon sens.


Du post-punk a découlé le rock gothique, et du post-punk a découlé la coldwave, de laquelle a découlé la darkwave, et ainsi de suite...

La musique, quelle qu'elle soit, est en constante évolution. Et une culture qui n'évolue pas est une culture qui sombre dans l'oubli. Alors pourquoi refuser de qualifier de goth un groupe qui n'en est pas un ?

Eh bien, pour une raison qui me paraît plutôt logique.


La musique goth est la musique d'une communauté culturelle. Une communauté est fondée autour d'un point commun. Si on ramène dans cette communauté des éléments trop différents des éléments de base, la communauté s'éparpille et perd son identité.

Ce n'est pas parce qu'un nom revient souvent dans la réponse à la question "quels sont tes groupes préférés" que ce nom est forcément goth, même s'il est inspiré d'une façon ou d'une autre par l'esthétique musicale ou visuelle du goth.


Alors, non - le rock indus de Marilyn Manson n'est pas gothique même si le gars se maquille avec du noir, et c'est pareil pour Within Temptation et leur metal electro-symphonique même si leur chanteuse porte des corsets, ou The Birthday Massacre et leur rock-synthpop, quand bien même leur univers est sombre. Et non, le metal gothique, malgré son nom, n'est pas de la musique goth non plus, puisque c'est du metal, et que le metal et le goth sont deux familles musicales extrêmement différentes.


Un goth est avant tout un être humain, alors il n'y a aucun problème à être goth et aimer de la musique non-goth.

Il ne faut juste pas confondre musique goth et musique appréciée des goths. Voilà tout.



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Cet article fait partie de mon dossier sur la culture gothique

Articles connexes :

→ Le mouvement gothique, son histoire, ses caractéristiques
→ Liste des groupes gothiques
→ Gothique sans musique ?

Red Apocalypse - Cybergoth 2019





 Red Apocalyspe, l'apocalypse rouge, est le nom donné à cet univers post-apocalyptique, détruit et esseulé, ravagé par une guerre nucléaire, dans lequel je dois survivre à tout prix...
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The Red Apocalypse is the name given to this post-apocalyptic universe, destroyed and lonely, ravaged by a nuclear war, in which I have to survive at all costs...




→ Instagram


Ces nouvelles "marques alternatives" - alerte arnaque !

Ces dernières années, on peut observer la naissance d'un florilège de marques alternatives, très présentes sur Instagram. D'ailleurs, une youtubeuse américaine que je vais nommer X est récemment devenue "ambassadrice" d'une de ces marques. Mais qu'en est-il réellement ?

Pour aller droit au but : toutes ces marques sont en réalité des arnaques.

Jintyx, Cotyx, Darksoul Mode, L'Antre Gothique... Des marques orientées goth et alternatif, à la pointe du fashion, sachant comment plaire aux jeunes, ultra-connectées... eeet qui vendent des chaussures à 200€ alors qu'elles en valent 50 si c'est une paire volée à une vraie marque, et pire, 20 tout au plus si c'est de la sous-marque chinoise.



Petit aperçu des comptes Instagram de ces deux marques


J'ai moi-même été contactée par Jintyx, me demandant de devenir leur "ambassadrice" : ils m'offraient un bon de réduction sur n'importe quel vêtement que je voulais. Une paire de bottines me plaisaient beaucoup, mais elles étaient dans les 200€ - avec la réduction, elles passaient à... 80. Même Killstar ont rarement des chaussures à 80€.

Quand on regarde de plus près, on se rend compte rapidement de la supercherie : en comparant ne serait-ce que les deux marques que je peux citer de tête, Jintyx et Cotyx, on voit qu'elles ont exactement le même catalogue, photo pour photo.

Et la supercherie ne s'arrête pas là. En effet, la robe que X a achetée est en réalité une copie d'une robe de Restyle, une marque alternative polonaise réputée et honnête, vendue ici bien plus cher que son prix original.

Essayer d'autres styles gothiques ?

Hier soir, on m'a posé une question intéressante : ai-je déjà essayé les autres styles gothiques ?

La culture gothique a de nombreuses branches esthéthiques. Elles sont toutes reliées par les autres aspects de ce qui fait que le gothique est gothique (culture générale, musique, art, appréciation de ce qui est sombre, etc) mais elles sont néanmoins toutes uniques sur le plan vestimentaire.

Chaque personne gothique fait partie d'une ou plusieurs branches, que ce soit pleinement revendiqué ou que ce soit caché sous l'appellation "goth tout court".

En ce qui me concerne, je suis un mélange de tradgoth, gothique romantico-victorien, cybergoth, et en l'occurence, je suis autant goth que métalleuse, alors l'attirail métalleux fait lui aussi partie de mon quotidien.


Mais ai-je déjà essayé les autres styles qui font partie de la culture gothique ?

La réponse est simple : non.

Les raisons, elles, il y en a deux.

Tout d'abord, si je n'ai pas essayé d'autres styles, c'est tout simplement parce qu'il ne m'est pas naturel de le faire. Je veux dire par là que les styles vestimentaires dont je fais partie, ils m'apparaissent comme une évidence. Ils sont moi, et je suis eux. C'est vraiment un sentiment de naturel et d'évidence. Je n'ai pas "choisi" ces styles, non, je me suis progressivement rendu compte que je faisais partie d'eux, et qu'ils faisaient partie de moi.

Il ne m'est donc pas naturel d'essayer un style simplement pour l'essayer, puisque ces autres styles ne m'intéressent et ne m'attirent pas. Puisque ces styles ne sont pas moi, je n'ai aucune envie ni aucun intérêt à les "essayer". J'aurai l'impression d'être déguisée - or, la culture gothique n'est pas censée être un déguisement. 

J'en viens là à la deuxième raison : beaucoup de gens apprécient faire ou voir ce qu'on appelle des "transformations" d'un style donné à un autre, généralement de son propre style vers un style qui ne nous est pas familier. Personnellement, je n'aime pas vraiment ça. À la rigueur, si la personne a fait des recherches sur le style en question et s'y intéresse réellement, pourquoi pas, c'est toujours intéressant de sortir de sa zone de confort et c'est intéressant de voir quelqu'un découvrir un style. Mais si c'est du "girly to goth" ou "goth to black metal" alors que dans les deux cas la personne n'a que pour seule référence des images de Google et n'a fait aucune recherche sur le style en question, sur la musique, la culture et l'histoire qui l'accompagne, c'est un grand non pour moi.



Essayer de m'habiller en gothic lolita ? Non merci. Je trouve ce style joli mais il ne me plaît pas de manière personnelle, je ne le ressens pas et je ne m'intéresse pas à la culture qu'il y a autour. C'est pourquoi je préfère laisser les vêmements et photos gothic lolita aux vrais gothic lolita, à des gens qui vivent cela au quotidien, qui sont passionnés par cela et qui sauront de quoi ils parlent.


Voilà pourquoi, non, je n'ai jamais "essayé" d'autres styles - et cela n'arrivera pas, à moins de me tourner naturellement et réellement vers ces styles.

Je suis un mélange de tradgoth, de gothique romantico-victorien, de cybergoth et de metal. 

Et ô combien je peux les apprécier chez les autres, si vous ne m'avez jamais vu porter des tenues gothabilly, pin up, fetish, gothic lolita, hippy goth, steampunk ou hipster, c'est pour les raisons citées à travers cet article. 


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Articles connexes :

#GothIsNotKillstar - pas besoin de ces marques !

Ces dernières années, certaines grandes marques dites gothiques connaissent un essor monumental - surtout sur les réseaux sociaux. Énormément de comptes Instagram de personnes se disant gothiques ne sont que des photos - souvent des collaborations, et donc des pubs - de vêtements de ces grandes marques.

Il est grand temps donc de rappeler que goth is not Killstar - le goth, ce n'est pas Killstar.

Il n'y a aucun problème à s'habiller chez Killstar ou chez d'autres grandes marques. Mais ce qui n'est pas légitime, c'est de prétendre qu'il faut s'habiller chez Killstar pour être goth.


La culture gothique est une culture fondée sur la musique. Elle est et restera une culture musicale avant tout, comme je l'ai expliqué dans mon article "gothique sans musique ?".

S'habiller chez de grandes marques goth mais ne rien y connaître à la musique goth ni participer à la communauté d'une façon ou d'une autre à travers les événements ou les arts, c'est ni plus ni moins qu'être un poseur. Un faux goth qui se donne un genre, parce que ça fait des likes sur Instagram. Tout cela donne une fausse image de ce qu'est être gothique, et véhicule l'idée complètement fausse qu'il faut être riche pour être goth. l n'y a aucun mal à acheter les vêtements de Killstar ou d'autres grandes marques sans être goth, bien sûr, mais dans ce cas, il ne faut pas prétendre l'être.


Alors, rappelons-le une bonne fois pour toutes, surtout pour les nouveaux qui sont en train de s'y perdre : il n'y a aucun problème à s'habiller chez Killstar ou chez d'autres grandes marques. Mais il ne faut pas s'habiller chez Killstar pour être goth. Ce n'est absolument pas obligatoire, et Killstar ne représente en rien ce qu'est la diversité et la base de la culture gothique.



Pour aller plus loin :

Dossier sur la culture gothique : ce que le gothique est et n'est pas en quelques articles thématiques.

DÉCOUVERTES MUSICALES - 2018

MES DÉCOUVERTES MUSICALES 
2018


Mes découvertes musicales sont de retour pour la troisième année consécutive ! Avec la création d'une catégorie "coups de cœur", pour les découvertes sur lesquelles je n'ai pas forcément beaucoup de choses à dire, des découvertes un peu moins importantes mais qui m'ont quand même marquées et qui méritent largement leur place ici ! Même si, parfois, le voile qui sépare grandes découvertes et coup de cœurs est très mince...

Cette année, posez-vous avec un bon thé, parce que vous risquez de passer une bonne dizaine de minutes avec moi !



BLUE GILLESPIE


Découverts au tout début de l'année, Blue Gillespie est un groupe gallois de metal progressif (séparé depuis 2013) que j'ai tout de suite considéré comme ma première découverte importante de l'année.

Je suis tombée sur ce groupe tout simplement grâce à une recherche sur Gareth David-Llyod, acteur qui joue le personnage de Ianto Jones dans la série Torchwood, spin off de Doctor Who où il apparaît également le temps d'un épisode. Quand j'ai découvert que ce bout d'chou était vocaliste d'un groupe de metal, j'ai tout de suite sauté dessus... et je crois honnêtement que c'est la meilleure décision que j'ai pu prendre cette année !

J'ai découvert le groupe avec Sugarglass, et je me suis dis, ouah, c'est génial ! Mais les paroles ne sont pas forcément dans mon genre... Puis j'ai écouté quelques autres pistes au hasard. Et là, ça a été la révélation.