Articles

Affichage des articles associés au libellé LGBT / Queer

Sons of Anarchy

Réservé à un public adulte. Présentation garantie sans spoilers. Regardé en VO.

J'ai écris cet article au fil des saisons, il est donc plus narratif et personnel que d'habitude.


Jouer à Death Stranding il y a deux ans m'a rendue très intéressée par les motos et m'a fait prendre conscience que c'est un intérêt que j'ai toujours eu quelque part au fond de moi, depuis l'enfance, manifesté de manière subtile. Depuis, cet intérêt n'a cessé de croître... et ce malgré mon 1m46 à cause duquel je ne pourrais peut-être jamais conduire ma propre Triumph, ma Honda ou ma Yamaha.

En bonne fan de motos, de Death Stranding et de Walking Dead, j'ai dévoré l'intégralité de Ride with Norman Reedus, un documentaire que je recommande très chaleureusement. C'est passionnant, terriblement bien réalisé, varié et particulièrement instructif, en pleine immersion dans la culture biker et la culture américaine dans son ensemble, celle du quotidien et des passionnés, authentique et rarement mise en avant dans les fictions. Et les décors naturels ? Irréels. Je ne m'imaginais pas faire tout un article dessus mais je voulais quand même en parler, je suis donc très contente que Sons of Anarchy me donne enfin cette opportunité ! Et à ce sujet... 


Je connais l'existence de Sons of Anarchy depuis des lustres, sans surprise puisqu'il s'agit d'une série culte. Je la connais aussi parce que, au fil du temps, ma curiosité a été piquée par la présence de plusieurs acteurs de mes autres séries. C'est Kim Coates, par son personnage plus que magnétique de Walking Dead: Dead City, qui a enfin été la goutte qui a fait déborder le vase de ma curiosité... 

Tout ce que je savais de la série, c'est que ça parlait moto et c'est tout. Elle m'a toujours renvoyé cette aura mystérieuse, insaisissable, inaccessible, compréhensible que par ceux qui connaissaient vraiment. Un sentiment de club fermé à l'imagerie culte dont la symbolique et les détails m'échappaient, un sentiment presque étrange que seule cette série a pu me faire ressentir. 

J'en avais une image très mascu et virile qui me rebutait, mais la claque que je me suis prise avec Walking Dead et The Boys m'a appris à définitivement ne pas me fier à mes à priori. C'est donc un beau soir de 39 de fièvre que je me suis lancée dans cette aventure... qui m'a, à son tour, foutu une énorme claque.


Les Sons of Anarchy, également appelés SOA, SAMCRO (pour Sons of Anarchy Motorcycle Club, Redwood Original) ou encore Sam Crow pour la personnification qui joue sur l'homonymie, c'est un club de motards basé dans la charmante petite ville de Charming, Californie. Officiellement, c'est un club de passionnés qui a un business de garagiste. Officieusement... entre autres joyeusetés illégales, ils font du trafic d'armes et n'hésitent vraiment pas à tuer quiconque se met en travers de leur chemin.

Ouais, les membres de SAMCRO, c'est pas des rigolos. C'est des taulards, des criminels, des violents, des hors-la-loi, des meurtriers, des assassins. On va pas se mentir, le délire motard c'est bien plus le cadre général de cette série plutôt que son focus.

Sur le papier, c'est franchement pas mon truc. J'aime pas la violence gratuite et j'aime pas les séries où tu peux pas t'attacher aux personnages. Et pourtant, le constat est sans appel : j'ai été charmée dès le premier épisode et complètement conquise au troisième. Alors... pourquoi ? Qu'est-ce qui fait que Sons of Anarchy fonctionne si bien, même sur quelqu'un qui n'est pas prédisposé à un tel genre, et même près de 20 ans après sa diffusion ?

J'entre dans mon premier épisode et je suis assez perdue. Carrément perdue, même. Les personnages défilent. Un tas de jargon, de noms propres et d'acronymes inexpliqués s'enchaînent. Des factions qui me sont inconnues se font la guerre à base de deals que je ne comprends même pas à moitié. 

Sons of Anarchy démarre sur les chapeaux de roue, son univers est d'emblée impitoyable : tu t'accroche ou tu te casse. Ce qui m'a motivée à m'accrocher, outre la présence de mon cher acteur de Walking Dead, c'est l'humour. Peut-être que mon état fiévreux y était pour quelque chose, mais les deux premiers épisodes m'ont été... super drôles. Par certaines phrases ou situations mais aussi par le style général : tout était alambiqué, démesuré, brutal, à mille à l'heure. On aurait presque dit une parodie !

Et c'est là, le premier gros point fort de cette série : son sérieux dans sa démesure, son sérieux dans son non-sérieux voire son ridicule, son décalage, son rentre-dedans sans compromis. Ca vaut pour tout, et ça vaut aussi pour la violence. La violence de SOA n'est pas du tout grotesque et elle n'est que rarement gore, incomparable par exemple à The Boys, et les scènes brutales sont courantes mais utilisées à bon escient... mais je trouve quand même qu'il y a un petit quelque chose d'exagéré (notamment dans la totale quotidienneté des bagarres et tueries) qui permet d'alléger le poids de la brutalité, surtout dans la première saison qui se démarque un peu du reste.

Attention néanmoins, je ne dis pas que Sons of Anarchy est une parodie, une comédie ou un nanar impossible à prendre au sérieux, loiiiiin de là. L'humour et la démesure font partie intégrante de la série, mais autour de ça se construit tout un écosystème de lore, de personnages et de péripéties dramatiques qui est sérieux, captivant et nuancé, et parfois, très sombre, dur, cru et lourd.

The Boys, une super-satire démesurée

Réservé à un public adulte. Présentation garantie sans spoilers.

Les super-héros me repoussent, j'ai une faible tolérance à la violence et au gore, et le sexe me fait vite lever les yeux au ciel. Pile poil ce qui fait le sel de The Boys, série que je connais de nom depuis longtemps mais que je n'ai jamais tenté de regarder. Un trailer m'a même convaincue que ce n'était vraiment pas pour moi. Et pourtant, motivée par mon conjoint qui en est fan depuis sa sortie en 2019 et par l'arrivée imminente de mon chouchou Jeffrey Dean Morgan en saison 4, j'ai quand même lancé le premier épisode... et pouf, me voilà en train de tout dévorer. 

Je me connais mal, ou bien cette série est faite d'une façon qui fait que j'adore ? On va voir ça ensemble, mais spoiler, c'est la deuxième option.


Depuis de nombreuses décennies, Vought International héberge des super-héros. La compagnie domine la vie américaine : les Supes (ou Supers en français) aident la population mais aussi la divertit avec des films d'action, des films porno, des télé-réalités, des jouets, de la musique, des restaurants... Dans cette version alternative et sci-fi-esque de notre époque, ces humains nés avec des facultés hors du commun sont en fait monnaie courante. Certains se démarquent par leurs pouvoirs encore plus exceptionnels, ce qui leur vaut le privilège de faire partie de l'équipe d'élite de Vought, les Seven. 

Il existe encore des humains normaux, comme par exemple Hughie, simple vendeur de matériel électronique. Sa petite vie tranquille est bouleversée lorsqu'il se trouve dans un violent accident causé par un Supe. Les choses ne font qu'empirer quand il se fait recruter par Billy Butcher, leader des Boys, un petit groupe qui oeuvre pour faire tomber les super-héros.



Super-héros vs anti-héros

Côté super-héros, l'élite de Vought est composée de Starlight qui manipule l'électricité, la combattante Maeve, le ninja Black Noir, l'homme-poisson Deep, l'homme invisible Translucent, et A-Train, dont la spécialité est la course à vitesse grand V. D'autres Supes, certains dans le fond et d'autres au centre de l'histoire, font leur apparition au cours de l'aventure.


Et bien sûr, une équipe n'est rien sans son capitaine : Homelander. Armé de ses yeux qui tirent des rayons laser et voient à travers les murs, en plus d'être capable de voler, il est la figure patriotique par excellence, tout le monde l'adore et le respecte. Il est de loin le plus parfait, porteur de valeurs idéales, sauveur de la veuve et de l'orphelin, d'une exemplarité sans failles... enfin... que d'apparence. Je ne vais pas rentrer dans les détails au risque de spoiler le (dé)plaisir de la découverte progressive de ce type, mais il n'y a pas plus détestable, plus glauque, plus flippant, plus malsain que lui. Chaque épisode le fait tomber toujours plus bas dans mon estime, et quand on se dit qu'il ne peut pas faire pire, et bah siiiiiiiiiii !!!!!!!!!



The Walking Dead : vivre à tout prix

Réservé à un public mature. Présentation garantie sans spoilers.

Atlanta, 2010. Des gens se transforment en morts-vivants et mordent d'autres personnes qui se transforment à leur tour. L'origine de ce fléau est inconnue, mais telle une épidémie, il se propage dans tout le pays à une vitesse folle. Le gouvernement s'effondrent. Le chaos est total. C'est, de toute évidence, la fin du monde tel quel nous le connaissons. Qui réussira à survivre ?


Pendant des années, je pensais que Walking Dead était une série sanguinolente qui prône la violence, une série faite pour des ados en manque de sensations fortes qui se réjouissent à la vue des zombies qui mangent des humains et des gens qui s'entretuent pour un rien. Après tout, le seul personnage que je connaissais de vue et de nom avait pour arme préférée une batte de baseball entourée de fil barbelé ! 

Pendant des années, j'ai jugé un livre à sa couverture. Et je n'en suis pas fière, parce que mes préjugés sont très loin d'être fondés.

Dans la première moitié de l'année dernière, Walking Dead est devenue l'une de mes séries préférées de tous les temps. Une claque totale, pour bien des raisons...


Oui, The Walking Dead est une série de zombies, oui on y tue des zombies et oui il y a de nombreux combats avec beaucoup d'action trépidante et fun... mais le thème central de la série, c'est de très loin l'être humain.

L'histoire globale se déroule en deux étapes. Tout d'abord, survivre dans un monde totalement écroulé par une menace que personne ne peut contenir ni même comprendre. Puis, une fois que le chaos initial est passé et qu'une habitude de survie s'installe, on assiste à diverses tentatives de reconstruire une vie en communauté. Reflet de la diversité des mentalités humaines, ces nouvelles micro-sociétés sont variées : démocraties et dictatures, égalité et privilège, liberté et servitude, vie autonome et travail pour un supérieur, royaumes et sectes... Et si on dézoome la société pour en prendre les humains dans leur individualité, cela ne fait que multiplier les thèmes : cruauté, colère, bienveillance, pardon, échecs et réussites, espoir et désespoir, amour et haine, amitié et discorde, art et créativité, et, oui, même le cannibalisme.


Bien sûr, explorer des thèmes intéressants c'est bien, le faire avec des personnages crédibles, c'est mieux. Et sur ce point, Walking Dead ne déçoit pas du tout. Les personnages sont vraiment très nombreux et très marquants.

Côté protagonistes, le héros incontesté est le personnage principal d'origine, Rick Grimes. Il est de loin ma plus grande claque d'acting, Andrew Lincoln le joue tellement à la perfection ! Sa prestance, son expressivité, son intensité émotionnelle, ses moments de bonté et ses moments de désespoir - Rick est tout simplement légendaire.

DÉCOUVERTES MUSICALES - 2023

MES DÉCOUVERTES 

MUSICALES 

2023


Mon 2021 a été calme, mon 2022 l'a été encore plus, mais mon 2023 l'a été un peu moins. Si l'année dernière mes stats Spotify ont indiqué un total de 380 heures d'écoute, cette année le compteur affiche 407 heures. Plus d'heures d'écoute et deux fois plus de découvertes, pourtant je n'ai pas vraiment l'impression que ce soit le cas - la faute revient probablement à l'exceptionnelle qualité desdites découvertes, que j'ai écouté très, très souvent...

Death Stranding a été une expérience gaming majeure de cette année, mais aussi une expérience musicale majeure, car le jeu m'a fait découvrir plusieurs artistes dont un en particulier qui a juste révolutionné mon expérience musicale. Alors accrochez-vous, parce que vous n'échapperez pas aux multiples mentions de ce jeu... ;)


_________________________________________


LOW ROAR

Post-rock, expérimental, ambient  USA


Les premières secondes de Death Stranding s'ouvrent sur une chanson de Low Roar, marquant le début d'une puissante et durable histoire d'amour – vidéoludique d'un côté, musicale de l'autre. 

Low Roar est l'alias de Ryan Karazija, dont la vie personnelle l'a mené à troquer la chaleur de la Californie pour le froid de l'Islande. C'est durant ses premiers mois d'expatriation que Ryan a enregistré son premier album, dans sa cuisine, sans aucune ambition et sans se douter qu'il allait composer une discographie unique qui serait reprise dans un jeu vidéo de nul autre que Hideo Kojima, légende de son domaine.

J'ai rarement vu un artiste qui résiste autant à la classification que Low Roar. Post-rock, dream pop, folk rock, indie rock, ambient, expérimental... tant de qualificatifs qui, je trouve, n'arrivent pas à saisir la complexité de cette discographie.

Low Roar, ce sont des chansons où des sonorités électroniques expérimentales et minimales côtoient le piano et la guitare acoustique. À cela s'ajoute une complexe structure multi-couche et une utilisation de boucles hypnotiques, pour un résultat original et planant. Le tout est porté par la voix de Ryan, vulnérable, au timbre rare, presque étrange, et à l'allure plutôt androgyne. Une voix envoûtante, obsédante et absolument divine. Combinée à des paroles très intimes et intelligentes, elle ne fait que rendre le tout particulièrement poétique et délicat. Chacun des cinq albums est un voyage très atmosphérique qui flirte avec le psychédélique.

Entre délicatesse poétique, expérimentations surréalistes et atmosphère éthérée, Low Roar un artiste au charme difficilement descriptible et complètement magnétique.

Pour couronner le tout, les vidéos témoignent facilement de sa passion mais aussi de sa chaleur humaine. Ses concerts sont des moments d'une convivialité et d'une douceur rares, avec communication, anecdotes, rires, moments acapella et même invitations récurrentes de membres du public à chanter en duo. Je connais quelques artistes qui ont une approche similaire, mais des Ryan Karazija, des Low Roar, il n'y a clairement pas deux. 

Une histoire d'amour débutée grâce à Death Stranding en janvier 2023, trois ans après la sortie du jeu... et trois mois après le décès de Ryan, emporté par une pneumonie à tout juste 40 ans. Low Roar est un artiste que je ne pourrais jamais voir sur scène. Pour l'amoureuse des concerts que je suis, faire face à ce fait accompli et inaltérable me brise le coeur. Comme un passage de Death Stranding l'exprime si bien, "les gens, les idées, les connexions sont des choses si fragiles". C'est pourquoi ce décès m'affecte tout particulièrement, mais c'est aussi pourquoi je souhaite apprécier Low Roar aussi pleinement que possible.

Voilà huit ans d'affilée que j'écris ces découvertes musicales. Ces articles sont en général lus par une petite vingtaine de personnes, comparé à des milliers, voire dizaines de milliers, pour mes autres articles. Nombreux doivent être ceux qui pensent que je perds mon temps, mais je ne suis pas de cet avis. C'est bien parce que "les gens, les idées, les connexions sont des choses si fragiles" que je souhaite exprimer et partager ma fascination pour Low Roar et mon amour pour tous les autres artistes que je connais et qui rythment mon quotidien, avant que moi aussi je rejoigne, comme Ryan, l'autre côté. 

Ryan est décédé alors qu'il avait presque terminé son sixième album. Son collaborateur nous a assuré que celui-ci sera publié posthumément, quelque part en 2024. Un sixième et dernier voyage, qui pourra alléger le vide soudain, la frustration d'occasions manquées et la manière particulièrement sombre dont s'est terminé son dernier album : un "bye bye, this is goodnight", dans une chanson qui traite de la difficulté à se séparer d'un être aimé. Une prémonition qui fait froid dans le dos...

Néanmoins, les lignes qui décrivent Low Roar à la perfection sont bien plus positives : I'll make you feel, I'll make you fly, on top of the world, smothered in light // It's a love that you cannot replace, a moment caught in time and space, I'm just thankful that I met you, babe...

À écouter également : I'll make you feel – Nobody Else – Tonight, Tonight, Tonight – Feel like dying – PatienceBonesDavidFucked UpVampire on my Fridge



WOODKID

Pop orchestrale, industriel, électronique – France


Kojima a encore frappé, puisque voilà un deuxième artiste découvert grâce à Death Stranding.

Entre grandiloquence orchestrale et dureté industrielle, les deux albums de Woodkid sont assurément des perles d'originalité. L'artiste français, qui a également été réalisateur pour nulle autre que ma reine Lana del Rey, n'hésite pas à mélanger musique électronique et orchestre symphonique, en plus d'utiliser des sons produits par des machines. Qu'il soit puissant et épique ou au contraire intimiste et minimal, le résultat est toujours saisissant et correspond parfaitement à la voix généralement grave et toujours pleine d'émotion de son vocaliste. 

Le vertigineux Baldur's Gate 3

Retenu en otage à bord d'un vaisseau, on vous a infecté d'un parasite qui, tôt ou tard, vous transformera en une créature tentaculaire d'une race appartenant à une autre dimension. Par chance, le vaisseau s'écrase sur une plage déserte. Vous voilà alors au début d'un long voyage à l'objectif double : chercher un remède et regagner votre cité natale. 

Bienvenue dans Baldur's Gate 3, un jeu de rôle fantasy basé sur Donjons & Dragons, le système le plus répandu de jeu de rôle papier. 

Avant de plonger dans ma présentation/recommandation de ce jeu, une petite remise en contexte s'impose : ma relation au jeu de rôle sur table est pour le moins mitigée. 

En effet, en bonne introvertie qui déteste être le centre d'attention, qui ne sait pas jouer la comédie et qui n'est pas du tout douée en maths, le jeu de rôle m'a toujours rebutée. J'ai participé à mon premier JDR en janvier 2019, et le résultat était, comme prévu, un désastre. Compréhension zéro et malaise total. Avance rapide jusqu'en 2021 : je découvre Critical Role, une websérie dans laquelle un groupe de doubleurs américains filment leur aventure D&D. Et là, j'adore. J'ai suivi l'intégralité de l'une de leurs campagnes, c'est-à-dire 500 heures qui m'ont accompagnée pendant un an et demi. Autant d'heures durant lesquelles j'ai appris sur le tas à comprendre les règles du système de jeu et apprécier l'expérience narrative que peut offrir un jeu de rôle papier.

Certes, apprécier voir des professionnels jouer à un jeu de rôle, y jouer soi-même sur table et y jouer soi-même dans un jeu vidéo sont trois expériences relativement différentes. Il est néanmoins certain que sans l'expérience acquise avec Critical Role, j'aurais eu bien du mal à voir le charme et comprendre le fonctionnement de Baldur's Gate 3, qui par sa nature est un genre de jeux auquel je n'ai jamais touché auparavant.

Depuis peu, ma relation au JDR et à D&D est moins négative, mais ce n'est pas pour autant que j'avais envie d'y rejouer moi-même, et surtout, je ne m'intéressais pas à Baldur's Gate 3. Je n'avais pas du tout prévu d'y jouer. Cerise sur le gâteau, je n'accroche que très peu aux univers peuplés de mages, d'elfes et autre créatures magico-fantastiques. Pourtant, j'ai lancé le jeu par curiosité, et bim badaboum, il est devenu mon jeu le plus joué de tous les temps... qu'a-t-il de si spécial pour être aimé par une quasi-réfractaire du jeu de rôle papier sauce Donjons & Dragons ?





Liberté et maturité

La spécificité de Baldur's Gate 3 qui frappe le plus aux yeux, c'est la liberté qu'offre le jeu et la maturité qui en découle. C'est un jeu qui offre tant de possibilités qu'un même joueur peut faire deux deux parties l'ambiance opposée. On peut incarner un personnage totalement bienveillant, complètement diabolique ou bien neutre. On peut séduire tout le monde et profiter des scènes de romance et de sexe, ou bien on peut faire vœu de chasteté. Vous pouvez être un honnête bienfaiteur et voler, intimider, persuader ou tromper quand ça vous arrange. Vous pouvez même tuer tout le monde sans aucune raison, notamment en incarnant un personnage spécial habité de pulsions meurtrières. Y résistera-t-il, ou bien s'y donnera-t-il à cœur joie ? Le choix vous revient. 

C'est un degré de liberté et de maturité que je n'ai jamais vu dans un jeu vidéo. BG3 ne nous prend pas par la main. Chaque action, chaque victoire et chaque défaite a des conséquences, et qu'il s'agisse des choix à faire, de la personne à être, des lieux à découvrir, des relations à nouer, des quêtes à effectuer, Baldur's Gate 3 ne nous force jamais à faire quoi que ce soit. Le déroulé de toute notre aventure est entre nos mains... et ce n'est que la première étape du vertige.


Un jeu de rôle papier dans un jeu vidéo

Baldur's Gate 3 fonctionne d'après les règles de Donjons & Dragons, où le résultat de beaucoup d'actions est déterminé par des jets de dé. Attaquer, mentir, s'échapper, crocheter une porte, détecter une présence magique, se rappeler de l'histoire d'un lieu et bien d'autres encore sont autant d'actions qui peuvent se solder aussi bien une réussite qu'en un échec, parfois même critique. Entre les jets de dés et les innombrables actions et sorts à notre disposition, c'est un système de jeu complet, peut-être même complexe, mais c'est justement ce qui permet l'immense liberté de Baldur's Gate 3. 

Quand les dés ne sont pas en votre faveur ou que vous n'avez pas le bon sort, vous pouvez relancer votre partie et retenter votre chance, mais vous pouvez aussi vous laisser porter par les conséquences de la victoire ou de la défaite, qu'elles soient minimes, tragiques, drôles ou surprenantes. Pour moi, ce hasard fait partie intégrante du charme du jeu. La victoire me sauve la vie ou me permet de réaliser mon plan, et de son côté, la défaite me pousse souvent à trouver une autre solution, à redoubler de créativité ou de réflexion, à utiliser tout l'arsenal que propose le jeu. Il en va de même pour les combats ardus : gagner facilement est satisfaisant, mais échouer est loin d'être inintéressant. C'est une opportunité d'aborder le combat différemment, essayer de nouvelles stratégies ou bien élaborer tout un stratagème pour contourner le problème.

Aperçu de mes propres personnages


Un jeu vertigineux

Mon expérience Final Fantasy

La saga Final Fantasy est dans ma vie depuis pas très loin de 10 ans, mais écrire des articles complets sur ces jeux n'a jamais eu de sens pour moi car ce sont toujours des expériences si personnelles que je n'ai pas forcément grand-chose à dire dessus. Néanmoins, me voilà venue l'idée de compiler, au sein du même article et de façon très brève, mes aventures les plus marquantes.

Qu'est-ce que Final Fantasy ?

Pour les non-initiés, Final Fantasy est une série de jeux vidéo qui fonctionne assez différemment des autres séries. Dans la plupart des licences, comme par exemple Tomb Raider, Assassin's Creed ou Horizon, chaque jeu met en scène le même personnage ou repose sur une mythologie commune et un système de jeu relativement unifié voire identique. Final Fantasy, de son côté, est une saga d'anthologie qui réunit, depuis 1987, de nombreux jeux qui peuvent fonctionner très différemment et qui n'ont presque aucun lien entre eux. Chaque FF partage certains éléments : créatures, divinités, magie, terminologie, monnaie, quelques prénoms identiques, certains archétypes de personnages, ainsi que quelques thématiques récurrentes comme l'héroïsme, le combat contre un destin imposé ou la présence de cristaux qui façonnent le monde. Néanmoins, les univers de chaque jeu, leurs personnages et leurs histoires sont uniques et n'ont aucun lien, et les systèmes de jeu ou gameplays peuvent varier également.

Pour résumer, chaque opus de Final Fantasy est un univers à part entière, relié aux univers précédents par quelques petits éléments et surtout par une même mentalité : façonner des expériences hautement narratives, avec des personnages reconnaissables entre mille, qui parcourent un univers créatif, accompagnés d'une musique à l'identité très marquée. Chaque Final Fantasy est une planète différente de la même galaxie. Alors, si c'est par exemple Final Fantasy IX qui vous intéresse, soyez rassurés, vous n'avez pas besoin d'avoir joué aux huit précédents.


L'introduction étant faite, passons au vif du sujet : j'ai joué à Final Fantasy VII, IX, X, XIII, XIV, XV, XVI (et pour les épisodes annexes, Type-0 et Record Keeper). Lesquels d'entre eux méritent leur place dans cet article ? Entre présentation factuelle et avis subjectif, voilà un hommage, et je l'espère une recommandation, des Final Fantasy qui m'ont le plus marqué.


MON EXPÉRIENCE

FINAL FANTASY



Année de sortie : 1997 | Année de jeu : 2015 | Genre : cyberpunk, science-fiction, fantasy


➼ PRÉSENTATION

Cloud Strife, ancien militaire de première classe dans le groupe du SOLDAT, est malgré lui embarqué dans une aventure où il sera mené à sauver la planète entière. En effet, son métier de mercenaire lui fait rencontrer Avalanche, groupe éco-terroriste qui milite contre les réacteurs construits par la Shinra, société qui souhaite s'implanter aux quatre coins du monde et qui détient la gigantesque ville de Midgar. Dans leur opposition à une politique qui détruit l'environnement, le groupe va rencontrer Sephiroth, énigmatique antagoniste qui a lui aussi pour objectif de détruire la planète, mais pour bien d'autres raisons. Expérimentations génétiques, catastrophes, pauvreté, totalitarisme et peut-être même vie extraterrestre - au fil des découvertes, l'amitié qui unit Cloud, Aerith, Tifa, Barett, Vincent, Cid et autres motivera le groupe à s'unir contre ceux qui menacent la planète.

Même si le Final Fantasy VII sorti en 97 se suffit largement à lui-même, son univers s'étend à travers une collection d'autres jeux estampillés FFVII, dont une trilogie débutée en 2020 qui sert de modernisation sauce réalité semi-alternative du jeu d'origine. Pour ceux qui le souhaitent, Final Fantasy VII est un véritable écosystème, une épopée et un univers à part entière plus qu'une simple aventure, une série en huit saisons plutôt qu'en une.

 

➼ CÔTÉ PERSO

Je n'ai pas grandi avec les jeux vidéo. Tomb Raider Underworld sur Nintendo DS, première et seule console de ma vie avant l'âge adulte, m'a fait découvrir vers 12 ans que j'aimais les jeux vidéos, un sentiment renforcé par Skyrim auquel j'ai joué quatre ans plus tard. Un grand pas, mais ce n'était rien comparé à Final Fantasy VII, qui fût un véritable séisme personnel. 

FFVII m'a fait vivre mes premières émotions intenses, mes premiers rires et mon premier deuil dans un jeu vidéo. C'est une aventure rocambolesque et improbable, mais son immersion est si parfaite qu'on accepte ses bizarreries avec joie. L'univers et les personnages sont si détaillés que, des années plus tard, il m'est impossible de ne pas être complètement passionnée - surtout avec le remake, dont le second opus, Rebirth, est un régal absolu qui n'a cessé de me mettre des étoiles dans les yeux...

J'avais 16 ans. J'en ai maintenant 25, et je suis si heureuse d'avoir donné une chance à ce jeu sorti un an avant ma naissance. Ce jeu a marqué l'histoire du jeu vidéo alors que je n'existais pas, alors je me sens d'autant plus chanceuse de vivre à une époque où mon aventure Final Fantasy VII continue d'évoluer en temps réel, dans le moment présent. Et quand un jour il n'y aura plus aucune nouvelle entrée à la compilation, mon aventure sera terminée, mais mon amour, lui, sera éternel.





Année de sortie : 2016 | Année de jeu : 2021 | Genre : urban fantasy

Death Stranding, l'art du voyage et des liens

J'ai testé il y a un an et demi les vingt premières minutes de Death Stranding, un jeu qui m'intriguait depuis sa sortie en 2019. Je suis ressortie de ce rapide test tout aussi intriguée, et ce n'est que en ce début de 2023 que j'ai enfin eu l'occasion de m'y lancer pour de bon, motivée en partie par l'annonce d'un Death Stranding 2.

185 heures et 450 captures d'écran plus tard, Death Stranding n'est plus pour moi une oeuvre à l'aura mystérieuse, mais un jeu que je connais comme ma poche et qui m'a touchée de plus d'une façon.

Qu'est-ce qui fait de Death Stranding un jeu aussi peu conventionnel et sublimement mémorable ? C'est ce que je tente de décortiquer dans ce cinquième article de présentation-recommandation de jeux vidéo, garanti sans spoilers.


Quelque part dans notre futur, le monde est ruiné par le Death Stranding, une affliction inexpliquée qui cause différents phénomènes, à commencer par une pluie dont quelques gouttes suffisent à vieillir d'une centaine d'années les objets, la nature et les personnes. Comme si elle n'était pas déjà suffisamment dangereuse, la pluie est souvent la manifestation de la liaison entre le monde des vivants et celui des morts. En effet, toute personne décédée devient un échoué, une sorte d'écho de soi-même, invisible et avide de transformer les vivants à leur tour. La rencontre entre un vivant et un échoué provoque une explosion dévastatrice qui peut rayer de la carte une ville entière. 

Ces menaces forcent toute la population à se calfeutrer dans des bunkers, vivant complètement déconnectée du monde extérieur. Certains se réunissent dans d'énormes villes souterraines gérées par une corporation, d'autres ont choisi de se terrer dans leur propre abri individuel en plein milieu de nulle part.  

Plusieurs décennies après l'apparition du Death Stranding, Sam Porter Bridges sillonne ce qu'il reste des États-Unis pour effectuer des livraisons nécessaires à la survie des habitants et pour les connecter à une organisation qui veille à rebâtir le pays, mais surtout, pour les reconnecter entre eux.


LE FACTEUR N'EST PAS PASSÉ


Le
cœur du jeu consiste à livrer des marchandises d'un point A à un point B. Et... c'est tout. Oui, Death Stranding se base quasi-intégralement sur des quêtes Fedex : faire un aller-retour pour livrer un objet sans importance à un PNJ. Ce genre de quêtes est très largement détesté des joueurs, moi y compris, car elles sont répétitives, elles n'apportent rien à l'univers et cassent bien souvent l'immersion, le rythme du jeu voire même sa logique (pourquoi diantre le prince en deuil d'un royaume en guerre devrait s'occuper des légumes du marchand du coin...?). 

Un gameplay en apparence banal couplé à des personnages loufoques et une histoire alambiquée à base de bébés, de terroristes et de mains géantes invisibles qui nous font pleurer, tout ça donne sur le papier un jeu qui a tout pour déplaire. Pourtant la magie opère dès les premiers instants, car le charme du jeu réside précisément dans son décalage complet avec les attentes et les goûts habituels des joueurs.

Le guide de la demisexualité

La demisexualité

 

La demisexualité est une orientation sexuelle située sur le spectre asexuel, faisant partie du groupe LGBT. Il en va de même pour le demiromantisme.

Dans cet article écrit avec toute une vie d'expérience, de nombreuses années de recherches et d'échanges ainsi que plusieurs années de gestion de la plus grande communauté en ligne qui y est dédiée, j’espère expliquer au mieux ce qu’est et n’est pas la demisexualité.

N’hésitez pas à me poser de questions en commentaires si vous trouvez certains passages pas assez clairs :)


Drapeau demisexuel. Le blanc représente la sexualité et le noir l'asexualité. Le gris est donc un mélange des deux, symbolisant les personnes de tout le spectre compris entre la sexualité et l'asexualité. Enfin, le violet représente la communauté.


Définition

La demisexualité est une orientation sexuelle sur le spectre asexuel (également dit « ace »). Elle fait partie des identités LGBT, le A du sigle étendu LGBTQIA+ désignant l'asexualité et l'aromantisme. Il en va de même pour le demiromantisme et le spectre aromantique (aro). 

Une large étude a estimé que seulement 1% de la population se situe sur le spectre asexuel, et parmi eux, 5% sont plus précisément demisexuels.

« Demi » veut dire « à mi-chemin entre ». Être demisexuel, c’est donc partager des traits de l’allosexualité (le fait d'être capable d'être attiré par quelqu'un) et de l’asexualité (le manque d’attirance sexuelle). 

La demisexualité désigne l'incapacité totale d'être sexuellement attiré par qui que ce soit, sauf s'il s'agit d'une personne avec qui on partage déjà un lien émotionnel fort. Une personne demisexuelle est capable de ressentir de l'attirance sexuelle, mais cette attirance est limitée par la condition précise d'avoir un lien émotionnel préexistant et important. La préexistence de ce lien est l'unique condition sous laquelle un demisexuel peut être attiré par quelqu'un. Une autre façon de le dire serait « asexuel sauf (jusqu'à) exception » ou « asexuel qui peut ressentir une attirance si et seulement si la condition précise d'un lien émotionnel fort est respectée ». 


La demisexualité, comme n’importe quelle autre orientation sexuelle, n’est pas un choix de vie.

 Ce n’est pas « attendre le prince charmant », ce n’est pas « vouloir vivre un conte de fée », ce n’est pas « se préserver », ce n’est pas l’abstinence, ce n’est pas « se respecter », ce n'est pas « être sélectif ou exigeant », ce n’est pas « prendre son temps »,  ce n'est pas « être pudique, old school, traditionnel, conservateur ou super romantique », ce n’est pas « se concentrer sur l'émotionnel et le romantisme », ce n’est pas « préférer passer par l’amitié d’abord », ce n'est pas un « besoin de faire confiance avant d’engager une relation »,  ce n'est pas « le sexe c’est mieux quand y’a des sentiments ». 

La demisexualité, ce n’est pas « préférer, valoriser, choisir » ou « ne pas aimer, avoir peur, rejeter ». Ce n'est pas « vouloir » ou « ne pas vouloir » quoi que ce soit. 

La demisexualité n’est pas un état d’esprit, une philosophie de vie, une préférence relationnelle, une valeur morale ou une conviction personnelle. La demisexualité n’est pas déterminée par les choix que l’on fait ou le type de vie amoureuse ou sexuelle que l’on préfère ou aimerait avoir. 

La demisexualité est déterminée uniquement par l’incapacité totale de développer des sentiments sexuels envers quelqu’un avec qui l’on n’est pas déjà très proche. Une personne demisexuelle est entièrement incapable ressentir de l'attirance sexuelle envers quelqu’un qui ne compte pas déjà pour elle, indépendamment de ses choix et préférences.


Pour résumer, voici quelques façons courtes de formuler la définition de la demisexualité :

- Je suis complètement incapable de ressentir des sentiments sexuels pour quelqu'un si je ne suis pas déjà très proche de cette personne

- Mon attirance sexuelle est strictement conditionnée et limitée par la préexistence d'un lien émotionnel fort

- Je suis presque entièrement asexuel : je peux être attiré par quelqu'un, mais uniquement après avoir formé un lien émotionnel fort

- Je suis physiquement incapable d'être attiré par quelqu'un qui ne compte pas déjà énormément pour moi

- La seule chose qui me permet d'être attiré par quelqu'un, c'est l'existence de sentiments émotionnels importants

DÉCOUVERTES MUSICALES - 2021

MES DÉCOUVERTES MUSICALES

2021


Cette année a été beaucoup plus calme que les précédentes, sans division entre découvertes majeures et coups de cœurs, car j'ai surtout passé mon 2021 à approfondir les découvertes de l'an dernier et à écouter ce que je connaissais déjà. Ceci dit, une année sans découvertes musicales n'est pas une année, donc des découvertes il y a quand même eu, et pas des moindres...

Comme chaque année, faites-vous un thé et rejoignez-moi à travers ma rétrospective de découvertes musicales !


_________________________________________

Grimes

Expérimental - Canada

Dans la famille des artistes qui ont leur propre genre musical, je demande Grimes...

  

Je pourrais citer Wikipédia et dire que Grimes mélange darkwave, dream pop, synthpop, electro... mais ce serait si réducteur ! Grimes est complètement expérimentale et peut passer d'un album gothique psychédélique (en treize ans de vie de goth je ne savais même pas qu'une telle association pouvait exister !) à un album survolté à un album planant à un album plus conventionnel, avec des chansons totalement bizarres et excentriques, aux paroles incompréhensibles car sa voix sert souvent d'instrument à créer des sons plutôt qu'à chanter des paroles, chose qui est d'autant plus accentuée par ses chansons en charabia, en chinois ou en russe. Et pour couronner le tout, sa présence scénique est complètement phénoménale.

  

Je suis énormément reconnaissante à moi-même d'avoir laissé une seconde chance à Grimes, que je n'avais pas trop aimé à la première écoute. Deux semaines plus tard, boum, coup de foudre à vie. 

À écouter également : Be a bodyVenus FlyKill v MaimGenesis ― My name is dark ― We appreciate powerVenus in fleursDragvandil Dream Fortress


Lethian Dreams

Doom metal atmosphérique - France


Après un premier album très (trop) Draconian-esque en 2009, Lethian Dreams abandonne sa voix masculine growlée et ne laisse dans ses albums que la voix féminine éthérée - un choix qui confère au reste de la discographie du groupe une texture particulière.


 

Qu'il soit teinté de black metal comme dans Red Silence Lodge ou qu'il soit d'une douceur feutrée comme dans leur album le plus récent, A Shadow of Memories, Lethian Dreams livre un doom metal atmosphérique et éthéré hors norme. Au fond, la musique de Lethian Dreams peut sembler relativement simple, mais c'est justement là son charme. Ornée d'une voix de sirène des ténèbres qui récite des paroles presque indiscernables, Lethian Dreams semble particulièrement sincère dans sa démarche et créé des paysages sonores délicats et intimes, d'une mélancolie et d'une vulnérabilité bien plus humaine qu'artistique.

À écouter également : Elusive ― Tidal ― Dust ― Satyrs

Pour fans de : Draconian, Theatre of Tragedy


Florence + The Machine

Indie/baroque pop-rock symphonique - USA

Jamie Wrenly (Critical Role)

Paris, Nov 2021

Jamie Wrenly, sorcier gothique et non-binaire d'une ville paumée, fournisseur et consommateur de substances psychédéliques... Joué par Taliesin Jaffe, immortel roi des goths queer en mon genre, Jamie est un personnage calme mais terriblement iconique, issu du one-shot Cinderbrush du groupe de jeu de rôle Critical Role. Mon mug, designé par moi-même, sert également de clin d'oeil à Caduceus et Mollymauk, personnages de Taliesin dans la deuxième campagne de CR à qui je voue une grande affection.

Le coin lecture - anglais

Dernière mise à jour le 18 août 2024

Sélection et présentation en français de mes livres préférés qui n'ont pas encore été traduits en français

Pour les livres en français, c'est par ici



Infos sur le niveau de difficulté de lecture

Je suis entièrement bilingue en anglais, je peux donc difficilement estimer la difficulté de lecture pour un non-bilingue. C'est là qu'entre en scène mon conjoint : il a un niveau intermédiaire, il comprend bien l'anglais de la vie courante mais a du mal à suivre quand c'est un style trop littéraire, un vocabulaire trop riche ou imagé, un sujet technique pas assez bien expliqué avec des mots simples, etc.

Je vous donne donc pour chaque livre la notation de difficulté selon mon conjoint :

1/5 : tout compris, vraiment facile
2/5 : vocabulaire varié mais courant, rien qui sort de l'ordinaire
3/5 : faut se concentrer mais ça va, quelques mots inconnus sans plus, notions spécifiques bien expliquées
4/5 : beaucoup de mots inconnus qu'il faut déduire avec le contexte ou des recherches complémentaires
5/5 : trop dur, énormément de mots inconnus, style d'écriture sophistiqué, demande trop de recherches, perte de temps



Non-fiction



Pale Blue Dot, Carl Sagan

Vulgarisation scientifique, essai — astronomie  publié en 1994, lu en 2021

Regardez ce point bleu pâle. C'est ici. C'est chez nous. C'est nous. Tous ceux que vous connaissez, toute personne dont vous avez entendu parlé a vécu sur ce point, sur ce grain de poussière suspendu dans un rayon de soleil.

Dans Cosmos, Carl Sagan nous fait voyager à travers les milliards d'année d'évolution cosmique. Pale Blue Dot est la suite logique de ce voyage, qui nous emmène à la découverte de notre futur.

Dans Pale Blue Dot, Sagan explique l'importance de l'exploration spatiale. En revenant sur les diverses missions spatiales menées jusqu'à la fin des années 90 (s'il savait comment nous avons progressé depuis !) et armé de son optimisme à toute épreuve, il montre à quel point il est certain que l'avenir de l'humanité se fera dans l'espace. Et, comme toujours, la plume de Carl déborde de clarté, d'humour, d'humanité, de poésie et d'une douce beauté qui ne peut laisser indifférent.

Ça me brise le coeur de devoir mettre ce livre dans la section anglaise. Ça me révolte que ce livre ne soit jamais paru en France. Avis aux maisons d'éditions, je suis traductrice... et je vous traduis ça bénévolement s'il le faut. Ce livre est d'une importance capitale.

Le coin lecture - français

Mis à jour le 31 mai 2024


Dans cet article je présente les livres que j'ai adoré et que je veux partager mais pour lesquels consacrer un article à part entière n'aurait pas été pertinent dans le cadre de ce blog. Cet article est mis à jour au fil du temps. 

Si un titre est suivi d'une * cela signifie que j'ai lu le livre en anglais, mais qu'il existe en français. Seuls les livres présents dans l'autre version de cet article n'ont pas été publiés en français. 

L'ordre n'est pas préférentiel, j'organise juste l'ordre au feeling, et un peu par thème aussi.


Liste complète des livres : 



Bonne (re)découverte !

A book is proof that humans are capable of working magic. The trick is to know which books to read...  Carl Sagan

Fiction



L'Ultime expérienceBruce Benamran

Roman 
 thriller, science-fiction — publié et lu en 2020

Sylvain Guérin, simple employé, est en retard au boulot à cause d'un accident de voiture qui a fait une victime : Sylvain Guérin. Ce même Sylvain qui est tout à fait vivant.

Dans son premier roman, Bruce nous emmène dans une complexe machination. Les pages défilent à la vitesse effrénée des événements, où se mélangent espionnage industriel, transhumanisme et découverte d'une sombre et complexe vérité... 

J'ai absolument a-do-ré ce roman ! En un mot : captivant.





Lola doit mourirBruce Benamran

Roman  thriller — publié et lu en 2021

Si vous êtes dans un état dépressif, suicidaire ou mentalement fragile : ne lisez pas ce roman ; prenez soin de vous à la place.

Après des semaines d'harcèlement en ligne, plusieurs personnes se donnent la mort en visioconférence en direct devant un dénommé Charon. Quel est le lien entre ces personnes, et qui se cache derrière ce tueur en série ?

Malgré quelques passages à l'allure de documentaire sur la loi ou le cyberharcèlement qui n'ont pas l'air très naturel,  Lola doit mourir est un thriller haletant qui relate une histoire aussi morbide qu'humaine. Contrairement à certains avis, le concept en soi n'est pas n'est pas entièrement original puisqu'il est relativement similaire à un manga/anime que j'affectionne énormément. Cela n'enlève rien, cependant, à la qualité de cette histoire. Je me suis bien amusée à spéculer quant à l'identité du tueur à mesure que l'enquête avance, et tout comme L'Ultime expérience, l'intensité est palpable. Chapeau pour cette deuxième réussite, Bruce ! 


Annihilation / La Trilogie du Rempart Sud, Jeff Vandermeer

Roman — new weird, science-fiction horrifique — publié en 2014, lu en 2020-21


Quatre scientifiques sont envoyées pour la onzième expédition en Zone X, une zone inhabitée et à l'exceptionnelle biodiversité, qu'elles doivent explorer et cartographier. Mais, rapidement, les choses dégénèrent...

Queer as Folk, la célébration LGBT des 90's

Malgré mon récent marathon d'articles écrits à propos d'Aidan Gillen, je me suis dis que j'allais ne pas écrire d'article sur Queer as Folk car je n'ai rien à dire tant la série parle d'elle-même. Mais au final, une rapide présentation n'a jamais tué quelqu'un...

Queer as Folk est une série britannique crée en 1999 par le brillant Russel T Davies, à qui on doit la reprise de Doctor Who en 2005.

La série a été une révolution à sa sortie. Et dès les premiers instants, on comprend tout de suite pourquoi...


Stuart et Vince, deux meilleurs amis gay trentenaires qui fréquentent régulièrement le quartier gay de Manchester, croisent Nathan, 15 ans... et ce dernier va avoir un impact considérable.

La série, qui ne fait que dix petits épisodes, met en scène de façon vive, colorée et rythmée la vie de la communauté queer anglaise de la fin des années 90. 

10 films de la culture goth

J'aimerais vous présenter de façon brève et simple 10 films qui ont marqué la culture et la communauté gothique, des films considérés comme classiques.

Note : ce n'est pas un top, l'ordre est ici alphabétique et non préférentiel.

De plus, cette liste n'est pas exhaustive : je parle uniquement de films que j'ai moi-même vus, car cet article n'a pas pour but d'être une encyclopédie mais juste une indication (et puis, par éthique personnelle, je parle jamais de ce que je ne connais pas réellement). Et je ne traite pas des films d'horreurs, qui font partie d'une catégorie complète et à part, et que je ne connais de toute façon pas vraiment.



10 FILMS QUI ONT MARQUÉ LA CULTURE GOTH

______________________


ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE
Fantastique - 1994


Louis de la Pointe du Lac se fait interviewer et raconte son passé de vampire - un passé turbulent, où humanité et vampirisme se font la guerre. Comment Louis est-il devenu vampire, et comment a-t-il commencé sa nouvelle vie aux côtés de Lestat de Lioncourt, celui qui l'a rendu immortel ?

L'auteure du roman, Anne Rice, a encensé le film ! Et je peux témoigner du fait que, malgré quelques différences avec son texte original, elle a tout à fait raison de donner un avis positif.

Entre moments angoissants ou violents et scènes tendres ou drôles, il s'agit d'un film où la somptuosité de la noblesse du XVIIème siècle se mêlent à la modernité des années 90, et où les questions existentielles de Louis se heurtent aux brutales manières de Lestat (ce qui rappellera à beaucoup d'entre nous Damon et Stefan, duo central du Journal d'un vampire).

Joshua Parker : la websérie française excentrique

Joshua Parker est une websérie française semi-amateure écrite et réalisée par Kenji Isidor, qui est également l'interprète du personnage principal dont le nom donne le titre de la série.

Loin d'être une série en carton comme le veut la tradition française, Joshua Parker est une pépite unique en son genre qui mérite de se pencher dessus !




JOSHUA PARKER

Joshua Parker est une websérie entre fantastique et sci-fi, à l'imagerie relativement sombre, d'où le fait que beaucoup de gens, moi y compris, définissent la série comme étant un mélange entre Doctor Who et Tim Burton.

La série se déroule dans les Limbes du Paradoxe, un au-delà avec plusieurs dimensions. Par conséquent, tous les personnages sont déjà morts, et on les appelles des chats.

Dans les Limbes, nous suivons un héros en particulier : Joshua. Excentrique et original, toujours à la recherche de nouvelles aventures, Joshua est souvent défini comme un vagabond romantique. En sauvant des gens par-ici, en rencontrant de belles dames par-là, il se constitue avec le temps un petit réseau d'amis, et fatalement, d'ennemis.

Au fil des épisodes, le spectateur en découvre plus sur Joshua et sur ses proches, en même temps que Joshua lui-même découvre des choses sur lui...



UN UNIVERS UNIQUE ET ATTACHANT

Le monde de Joshua est unique. Bien que la science-fiction fantastique et les visuels sombres existent dans d'autres oeuvres séparément comme ensemble, la réalisation de Kenji rend la chose si unique !

Dix Pour Cent, le coup de coeur made in France

Par goûts personnels, les seules séries que je regarde sont britanniques. Mais, en fan de Julien Doré, une série française m'a intriguée : j'ai nommé Dix Pour Cent.

Série de France 2 débutée en 2015, Dix Pour Cent vient tout juste de terminer sa troisième et avant-dernière saison (je suis une parenthèse qui vient du futur et je peux vous dire que la saison 4 sera diffusée en octobre 2020).

Le concept est relativement simple : on suit l'Agence Samuel Kerr, abrégée en ASK, une agence de talents parisienne qui fonctionne très bien et qui va commencer à avoir de nombreux problèmes après le décès de son président.

Chaque épisode présente une nouvelle célébrité du cinéma, qui joue son propre rôle et que l'on voit  généralement parce qu'elle a un problème qu'elle doit régler avec son agent.

ASK a quatre agents : Mathias, Andréa, Gabriel et Arlette. Chaque agent a un assistant  (sauf Arlette, ce qui n'est pas une surprise au vu de son caractère trempé). Ainsi, l'équipe d'ASK compte aussi Noémie et Hervé, et Sophia, la standardiste. Au cours d'un épisode, on suit la vie de ces agents, d'âges différents mais tous ayant beaucoup d'expérience. D'abord le décès de leur patron, puis l'arrivée d'une nouvelle assistante, Camille, puis l'arrivée d'un nouveau patron, Hicham, va chambouler la vie tant professionnelle que privée de nos protagonistes.


Total Eclipse - Rimbaud & Verlaine

Total Eclipse, ou Eclipse Totale (Rimbaud - Verlaine) de son titre français, est un film franco-anglo-belge réalisé par Agnieszka Holland et sorti en 1995. Comme son sous-titre l'indique, il s'agit d'un film qui traite de la relation entre Arthur Rimbaud et Paul Verlaine, deux poètes français incontournables, interprétés respectivement par Leonardo DiCaprio et David Thewlis.




Paris, 1871. Arthur Rimbaud arrive de Charleville-Mézières et est placé sous la garde de Paul Verlaine, son mentor. Comment Rimbaud, ce garçon de 16 ans, malpoli, vulgaire et grande gueule a pu plaire à Verlaine, qui a le double de son âge et qui fréquente les salons ?