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DÉCOUVERTES MUSICALES - 2021

MES DÉCOUVERTES MUSICALES

2021


Cette année a été beaucoup plus calme que les précédentes, sans division entre découvertes majeures et coups de cœurs, car j'ai surtout passé mon 2021 à approfondir les découvertes de l'an dernier et à écouter ce que je connaissais déjà. Ceci dit, une année sans découvertes musicales n'est pas une année, donc des découvertes il y a quand même eu, et pas des moindres...

Comme chaque année, faites-vous un thé et rejoignez-moi à travers ma rétrospective de découvertes musicales !


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Grimes

Expérimental - Canada

Dans la famille des artistes qui ont leur propre genre musical, je demande Grimes...

  

Je pourrais citer Wikipédia et dire que Grimes mélange darkwave, dream pop, synthpop, electro... mais ce serait si réducteur ! Grimes est complètement expérimentale et peut passer d'un album gothique psychédélique (en treize ans de vie de goth je ne savais même pas qu'une telle association pouvait exister !) à un album survolté à un album planant à un album plus conventionnel, avec des chansons totalement bizarres et excentriques, aux paroles incompréhensibles car sa voix sert souvent d'instrument à créer des sons plutôt qu'à chanter des paroles, chose qui est d'autant plus accentuée par ses chansons en charabia, en chinois ou en russe. Et pour couronner le tout, sa présence scénique est complètement phénoménale.

  

Je suis énormément reconnaissante à moi-même d'avoir laissé une seconde chance à Grimes, que je n'avais pas trop aimé à la première écoute. Deux semaines plus tard, boum, coup de foudre à vie. 

À écouter également : Be a bodyVenus FlyKill v MaimGenesis ― My name is dark ― We appreciate powerVenus in fleursDragvandil Dream Fortress


Lethian Dreams

Doom metal atmosphérique - France


Après un premier album très (trop) Draconian-esque en 2009, Lethian Dreams abandonne sa voix masculine growlée et ne laisse dans ses albums que la voix féminine éthérée - un choix qui confère au reste de la discographie du groupe une texture particulière.


 

Qu'il soit teinté de black metal comme dans Red Silence Lodge ou qu'il soit d'une douceur feutrée comme dans leur album le plus récent, A Shadow of Memories, Lethian Dreams livre un doom metal atmosphérique et éthéré hors norme. Au fond, la musique de Lethian Dreams peut sembler relativement simple, mais c'est justement là son charme. Ornée d'une voix de sirène des ténèbres qui récite des paroles presque indiscernables, Lethian Dreams semble particulièrement sincère dans sa démarche et créé des paysages sonores délicats et intimes, d'une mélancolie et d'une vulnérabilité bien plus humaine qu'artistique.

À écouter également : Elusive ― Tidal ― Dust ― Satyrs

Pour fans de : Draconian, Theatre of Tragedy


Florence + The Machine

Indie/baroque pop-rock symphonique - USA

Queer as Folk, la célébration LGBT des 90's

Malgré mon récent marathon d'articles écrits à propos d'Aidan Gillen, je me suis dis que j'allais ne pas écrire d'article sur Queer as Folk car je n'ai rien à dire tant la série parle d'elle-même. Mais au final, une rapide présentation n'a jamais tué quelqu'un...

Queer as Folk est une série britannique crée en 1999 par le brillant Russel T Davies, à qui on doit la reprise de Doctor Who en 2005.

La série a été une révolution à sa sortie. Et dès les premiers instants, on comprend tout de suite pourquoi...


Stuart et Vince, deux meilleurs amis gay trentenaires qui fréquentent régulièrement le quartier gay de Manchester, croisent Nathan, 15 ans... et ce dernier va avoir un impact considérable.

La série, qui ne fait que dix petits épisodes, met en scène de façon vive, colorée et rythmée la vie de la communauté queer anglaise de la fin des années 90. 

Schizophrénie et choc culturel : l'histoire de Sathnam Sanghera

La douzième saison de Doctor Who m'a fait découvrir Sacha Dhawan, un acteur qui est rapidement devenu très grand coup de coeur ! Dans sa filmographie, on trouve un film nommé The Boy with the Topknot...


Schizophrénie et choc culturel : l'histoire de Sathnam Sanghera


Sathnam Sanghera mène une double vie : tantôt journaliste à Londres, tantôt fils de sa famille à Wolverhampton, à trois heures de la capitale anglaise. Pourquoi ne peut-il pas concilier ses deux vies ? Eh bien, Sathnam est originaire d'une famille indienne et sikh. Et fricoter avec des jeunes anglaises blondes n'est pas vraiment dans les traditions et codes moraux de son origine...

Sa mère cherche constamment à lui faire un mariage arrangé avec une jeune femme sikh, qui provient du bon village, de la bonne famille, qui a la bonne taille et le bon âge. "Maman, je suis amoureux d'une anglaise" est une chose à ne pas dévoiler, donc.

Au milieu de cet asservissement à la culture pendjabi remplie de superstitions et de mariages arrangés, le tout dans une famille nombreuse ne parlant pas anglais, Sathnam, alors âgé de 24 ans, fait une découverte - son père est schizophrène. Et il l'est depuis de très, très nombreuses années.

Comment a-t-il pu passer à côté de cette information pendant 24 ans ? Comment a-t-il pu ne pas s'en rendre compte, et pourquoi sa famille le lui a caché ?

Sathnam va alors se lancer dans une lourde aventure : découvrir la vérité sur son père, tout en essayant de s'émanciper de sa famille et de dépasser choc culturel.



LE LIVRE

C'est en 2008 que Sathnam Sanghera publie son mémoire, The Boy with the Topknot (lit. "le garçon au chignon", car avoir des longs cheveux coiffés en chignon est une tradition sikh).

Alternant entre souvenirs d'une enfance passée dans une ville qui fut un foyer d'immigration indienne à la fin des années 70 et récits du présent, le mémoire de Sathnam est captivant du début à la fin. La narration de sa jeunesse dont George Michael était l'idole, la recherche de la vérité à propos de la maladie de son père, la gestion présente de sa vie de journaliste londonien en perpétuelle confrontation culturelle avec sa famille sont les grands axes de ce mémoire, et chaque aspect est intéressant à lire, ne serait-ce que d'un point de vue socio-culturel.

Il s'agit d'un livre plutôt accessible aux non-bilingues, et Sathnam a un style d'écriture fluide, rythmé, et surtout, cruellement drôle !



LE FILM

Not Safe For Work, la comédie brit extravagante

En 2015, la chaîne britannique Channel 4 nous a gâté d'une comédie dramatique tout à fait extravagante : Not Safe For Work.

Danny (Sacha Dhawan - Doctor Who, Dracula), Katherine (Zawe Ashton), Jeffries (Anastasia Hille - Prey)
6 épisodes

Katherine est une fonctionnaire au service de l'immigration, qui se voit mutée à Northampton, un trou paumé par rapport à son Londres adoré. Dans ce nouveau petit bureau où rien ne va, Katherine, la récemment divorcée qui manque de tact va devoir survivre face à ses collègues : Danny le manager junkie et son assistante Angela qui le tire vers le bas, Jenny la pipelette nunuche qui essaie trop de se faire apprécier, Jeffries l'alcoolique qui se fait rouler dessus par ses enfants, Anthony qui doit apprendre à garder son calme et Nathanial, le simplet de service.


Les premiers instants avec cette bande sont déroutants, drôles et gênants à la fois, un peu cringe, comme on dit en anglais. Mais on se prend rapidement au jeu, et les situations farfelues et comportements étranges deviennent alors naturels.

La force de l'humour de la série réside peut-être simplement dans le fait que c'est de l'humour britannique pur jus : un humour très noir et absurde, mais un humour qui n'en fait pas des tonnes.

Loin d'être une simple sitcom de bureau et loin d'être un simple drame de vie, la série mélange avec beaucoup de talent la vie de bureau, les problèmes personnels et les problèmes professionnels que le groupe se partage, le tout de façon très ancrée dans les réalités modernes.

Dracula, V Wars : les vampires du début de la décennie

La toute fin de 2019 et le tout début de 2020 ont été placés sous le signe des vampires, avec deux nouvelles séries : une adaptation britannique de l'histoire du comte transylvain, et en parallèle, une toute nouvelle histoire américaine vampirique moderne et scientifique.

Le début vampirique de cette nouvelle décennie a-t-il parvenu à être intéressant et innovant ?


DRACULA, V WARS : 
LES VAMPIRES DU DÉBUT DE LA DÉCENNIE

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DRACULA



3 épisodes - UK

Steven Moffat et Mark Gatiss, que beaucoup connaissent pour leur travail sur Doctor Who et Sherlock, sont derrière une adaptation de Dracula, en 3 épisodes d'1h30 chacun.

Côté casting, ils me sont tous inconnus au bataillon, en dehors de Lyndsey Marshal que je connais via Trauma et qui a un petit rôle dans l'épisode 3, ainsi que le brillant Sacha Dhawan, qui a tout récemment débarqué dans Doctor Who.


Globalement, cette adaptation sort du lot. Nous avons ici un Dracula complètement insolent, provocateur et sarcastique, et le résultat en est hilarant ! Van Helsing aussi s'y connaît en punchlines.

Si l'effet de rajeunissement provoqué par la consommation de sang est une caractéristique bien connue des fans de vampires, celle du vieillissement des victimes est moins répandue, c'est donc quelque chose d'intéressant à voir ici.

Alors qu'elle commence en 1897, cette série propose une transposition très bien réussie des personnages dans nos temps modernes - ce qui donne des situations incongrues et tout aussi drôles qu'intelligentes.

Gwen Cooper (Torchwood - Doctor Who)




 

Gwen Cooper, personnage principal de Torchwood, spin off de Doctor Who, est une femme forte et humaine. Ce cosplay, sans prétentions, s'inscrit dans une démarche de simple hommage à cet univers, à l'équipe de Torchwood, Jack, Ianto, Tosh et Owen.

Doctor Who

À la base, je ne suis pas du tout une fan de science-fiction. Mais Doctor Who, c'est une toute autre histoire...


C'est une série qu'on ne présente plus, n'est-ce pas ? Je vais quand même faire un très rapide résumé.

Doctor Who est une série britannique de science-fiction, débutée en 1963, il s'agit donc de la série de SF la plus longue de l'Histoire. 

Doctor Who est une série dans laquelle le docteur, dernier des Timelords (seigneurs du temps), parcourt le temps et l'espace à bord de son vaisseau spatial, le Tardis. Il est plus ou moins immortel : à chaque fois qu'il doit mourir, il se régénère et change d'apparence physique, et dans certains cas, de traits de personnalité. Il voyage avec des compagnons, c'est-à-dire des gens comme vous et moi qui partent à l'aventure avec lui.

La série se divise en deux parties : les 26 saisons de la première série diffusée de 1963 à 1989 (Classic Who), et les 11 saisons actuelles de la seconde série diffusée depuis 2005 (NuWho / New Who, en cours). C'est cette seconde série, la suite de 2005, qui est la plus connue et dont je vais parler ici. J'ai écris un article à part pour Classic Who.



Pourquoi Doctor Who ?


Je me suis lancée dans Doctor Who car après la fin de Broadchurch, David Tennant me manquait beaucoup. J'en entendais très souvent parler. Alors je me suis dis, pourquoi pas ? Et dès le premier épisode, je me suis retrouvée à penser "hé, j'aime bien... j'aime beaucoup... j'aime vraiment beaucoup... en fait je crois que j'adore ?". Je n'avais jamais entendu parler de Christopher Eccleston, le neuvième Docteur, et dès le premier épisode je l'ai adopté !

Les douze visages du Docteur, sans compter le dernier en date
D'entrée de jeu, je vais le dire là : Murray Gold, le compositeur de toutes les saisons depuis 2005, est un génie absolu. La bande originale de chaque saison est une pépite, et chaque piste renferme beaucoup de souvenirs, de moments, de personnes, de sentiments particuliers. Alors que certaines BO sont belles mais contiennent des pistes peu mémorables ou qui ne servent que d'ambiance de fond, ici, chaque piste est unique.

Doctor Who est un univers très vaste, grâce à ses ennemis, missions, planètes qui sont tous très diversifiés, mais aussi grâce à ses acteurs. Le Docteur ne meurt jamais, il se régénère, en d'autres termes il se réincarne. Cela conduit donc à un régulier changement d'acteur principal, qui va jouer le même rôle, le même personnage, mais d'une façon différente que ce son prédécesseur. Les compagnons changent eux aussi, apportant un vent de fraîcheur à la série - et le lot de tristesse qui va avec, si l'on n'a pas envie de les voir partir. La relation docteur - compagnon est interprétée différemment selon les acteurs. Toutes les relations (amicales, affectives et plus rarement amoureuses) vos différer selon le compagnon qui est avec le docteur, selon l'incarnation du docteur qui est avec le compagnon.

Je place Doctor Who en tête de cette liste car cette série a changé quelque chose chez moi. Avant, je regardais quelques séries parce que je les aimais bien, et c'est le cas pour les séries mentionnées précédemment, mais Doctor Who c'est toute une sérieuse passion quotidienne ! Je suis tout simplement amoureuse de l'univers entier. Et au final, l'amour que je porte à DW m'a appris à aimer les séries précédentes de ce top de façon un peu plus réelle. Et certains épisodes sont à mes yeux des pépites d'or ! Stress, peur, angoisse, tristesse,  fous rires, joie, Doctor Who est bien meilleur que de nombreux films d'horreur - dramatiques - tragiques  - comédies réunis, et je ne dis pas ça dans le vent.

Même si vous vous en fichez de Doctor Who, si cet univers vous est indifférent ou même vous rebute, regardez tout de même Blink. Cet épisode-là, qui peut se regarder sans problème totalement hors contexte et sans ne rien connaître à l'univers, est absolument renversant ! Pour voir le génie de cette série dans un épisode un peu plus flippant, The Empty Child est le premier épisode NuWho à montrer que la série peut être sérieusement horrifique (sérieusement, j'ai vu Annabelle 2 l'autre jour, je peux vous assurer que l'épisode était bien plus flippant que le film). Si vous cherchez du côté émotionnel, The Girl in the Fireplace est un épisode très touchant et sublimement réalisé, sans conséquences au niveau du fil rouge à suivre. Côté flippant, stressant ou angoissant, je conseille aussi Silence in the Library et Midnight.

Pendant que, à mes yeux, la plupart des œuvres de science-fiction n'existent que pour être de la science-fiction, dans un univers très sérieux, qui se prend au sérieux et créé un fossé entre l'univers et le spectateur, Doctor Who aborde une dimension plus humaine qui facilite grandement l'immersion et permet de vivre la série au lieu de simplement la regarder.


TORCHWOOD

Broadchurch

Drame policier britannique de 2013, j'ai suivi cette série dès le lancement du premier épisode sur France 2, puis j'ai regardé les deux saisons suivantes en streaming. Il s'agit d'une série relativement peu connue en France, alors que pour moi elle est une pépite d'or comme aucune autre !


Un enfant, Danny, est retrouvé mort sur la plage d'une petite commune anglaise où tout le monde se connaît. Donnant son nom à la ville du drame, Broadchurch est une série courte, en trois saisons de huit épisodes. Très courte, mais très difficile à regarder. 


On est loin, loin des séries policières américaines où chaque épisode relate un crime différent. Ici, les huit épisodes se concentrent sur un seul meurtre. La deuxième saison relate le procès du meurtrier dont l'identité est dévoilée en fin de première saison, avec une deuxième histoire en parallèle. La troisième saison, elle, se concentre sur un tout autre crime, d'une autre nature, tout en retrouvant les protagonistes des seize épisodes précédents. C'est surtout la troisième saison qui est la plus difficile à regarder.


Pourquoi Broadchurch ?


Il s'agit là d'une série comme je n'en ai jamais vue - la manière de filmer, les thèmes abordés, les acteurs incroyables, la musique d'Ólafur Arnalds, simple et délicate mais extrêmement oppressante et mélancolique. Tous ces éléments font de cette série une charge émotionnelle sans précédent sur le spectateur (sur moi, en tous cas). Je n'ai jamais été autant émotionnellement secouée par une série entière.

Malgré une troisième saison quelque peu puritaine par certains aspects, Broadchurch aborde les thèmes de la mort, du deuil, des enquêtes policières avec brio.
Le jeu d'acteur de tout le monde est à couper le souffle. C'est avec Broadchurch que j'ai découvert David Tennant, qui est devenu mon premier acteur préféré. Sa performance dans Broadchurch est immensément splendide, et je pèse mes mots puisque c'est un acteur que je suis désormais dans d'autres œuvres, dont ma série numéro 1. La performance de Julie Hesmondhalgh (qu'on retrouve également chez Sophie Lancaster) dans le rôle de Trish Winterman est quant à elle plus que bouleversante. Et que dire de Jodie Whittaker, qui joue la mère de Danny de manière très réaliste et humaine, loin des drames surjoués...

De plus, je ne vais pas mentir, je suis complètement amoureuse du duo anglais/écossais formé par Colman et Tennant. Un pur plaisir auditif pour les fans d'accents !

Broadchurch est une vraie perle poétique, que je vous invite vivement à découvrir.

Life on Mars, entre policier et science-fiction

Life on Mars (LOM) est une série britannique de science-fiction policière, diffusée entre 2006 et 2007. Il n'y a que deux saisons, chacune de 8 épisodes. Le principe est simple : Sam Tyler est inspecteur en chef de la police de Manchester, en 2006. Alors qu'il enquête sur un tueur en série, sa petite-amie se fait enlever. Pas de bol, en rentrant de l'endroit de l'enlèvement, Sam se fait renverser par une voiture... et atterrit en 1973 ! Même lieu, même job, mais 33 ans en arrière...



Dès l'épisode 2, le speech du générique (traduit par mes soins) est celui-ci :

"Je m'appelle Sam Tyler. J'ai eu un accident de voiture et je me suis réveillé en 1973. Suis-je fou, dans un coma, ou ai-je réellement voyagé dans le temps ? Quoiqu'il en soit, c'est comme si j'avais atterri sur une autre planète. Si seulement je savais pourquoi, j'arriverais peut-être à rentrer chez moi..."


Incapable de retourner en 2006, Sam va vivre en 73. Alors inspecteur en chef en 2006, il est ici un grade en-dessous. Il intègre l'équipe de Gene Hunt et travaille de paire avec ses collègues Chris Skelton, Ray Carling et Annie Cartwright, juxtaposant ses méthodes modernes de police de 2006 à celles de 73, bien avant qu'elles n'aient existé.

Ce petit monologue qui introduit chaque épisode résume parfaitement bien le principe de la série. Tout au long des deux saisons, et ce jusqu'au dernier épisode, l’ambiguïté entre "je suis dans un coma", "je suis totalement fou" et "non, 1973 est bien réel, j'ai voyagé dans le temps" sème le doute aussi bien chez Sam que chez le spectateur. 

Pendant ces deux saisons, Sam, issu d'un milieu de gauche des années 2005, va devoir faire face à la bande de Gene Hunt des années 70, et pire, à Gene Hunt lui-même : sexiste, misogyne, macho, homophobe, transphobe, un peu porté sur la boisson, brutal à souhait, avec des méthodes de police tout sauf correctes et légales... Bref, Gene Hunt incarne tout ce que Sam déteste !

Lors de l'épisode final, tout se résout. La fin donne une réponse sur le cas de Sam Tyler, réponse qui n'a pas manqué de me laisser bouche bée...

À partir de là, deux choix s'offrent à vous : vous arrêter à cette réponse, ou continuer l'aventure...


ASHES TO ASHES


Life on Mars 
possède un spin-off nommé Ashes to Ashes (ATA)Alex Drake, inspectrice à Londres en 2008, se reçoit une balle dans le crâne et atterrit en 1981... avec Gene Hunt et sa bande.

Vous l'aurez compris, même concept que pour Life on Mars. Cependant, il ne s'agit pas que d'un spin-off : Ashes to Ashes traite directement de Sam Tyler. Ashes to Ashes est donc un spin-off de Life on Mars, mais également sa suite. À vous de décider si la fin de LOM vous convient, ou si vous voulez continuer pour trois saisons, et découvrir ce qui se cache réellement derrière l'histoire de Sam Tyler.

ATA part bien plus loin dans la science-fiction. Alors que dans LOM la sci-fi s'arrêtait au voyage dans le temps, dans ATA, elle explore de nouvelles thématiques auxquelles on ne s'attend pas !

Ashes to Ashes nous offre un développement très intéressant des personnages. Gene Hunt est toujours aussi détestable. Pourtant, au fil des épisodes, on découvre d'autres facettes de lui...

Shaz est une femme plus jeune mais aussi avec plus caractère qu'Annie de Life on Mars. Les personnages de Chris et Ray sont eux aussi bien plus développés : relations amoureuses, mariages, engagement dans l'armée, complexes, dilemmes divers et même dérives sectaires...


Pourquoi Life on Mars / Ashes to Ashes ?


J'ai commencé à regarder cette série pour John Simm, acteur qui joue un rôle important dans Doctor Who. J'ai voulu en découvrir plus de lui, donc je me suis lancée... et je n'ai pas regretté !

LOM / ATA est une série bien British comme il se doit, bourrée d'un humour noir et sarcastique.

L'écriture de cette série est brillantissime, tant dans le scénario que dans les dialogues, et la combinaison série policière / série de science-fiction fonctionne tout simplement à merveille !

L'immersion dans le Manchester de 1973 et le Londres de 1982 est totale, qu'il s'agisse de l'ambiance, des accents, des décors, des voitures, de la musique... Même pour quelqu'un qui (comme moi) n'aime pas du tout les années 70, cette série offre un univers auquel on s'attache vite.

Gene Hunt, qui est tout ce que je déteste absolument chez un être humain, fait au final tant de bien à voir ! Cet homme est tout sauf politiquement correct, et c'est rafraîchissant !

L'univers de LOM / ATA est sympathique au début, puis devient carrément addictif, et on ne veut pas lâcher cette belle bande de flics...

Life on Mars / Ashes to Ashes est une petite pépite à voir absolument, et en VO à tout prix, pour garder toute l'authenticité et l'accent de Manchester qui participe grandement au charme de la série.

Lucy Saxon (Doctor Who)




Lucy Saxon est l'épouse d'Harold Saxon, Premier ministre de Grande Bretagne, connu du Docteur comme était Le Maître, son meilleur ennemi. Lucy est un personnage secondaire mais néanmoins crucial, qui a bénéficié d'une discrète mais spectaculaire évolution. 

Ce cosplay est mon tout premier cosplay entièrement cousu à la main.

Doctor Who Classique

Doctor Who est une série britannique de science-fiction qui a débuté en 2005... ou plutôt, en 1963 !

Doctor Who se divise en deux parties : la partie moderne, dite NuWho, qui a débuté en 2005 et qui part sur sa onzième saison, ainsi que la partie classique, dite Classic Who, qui s'étend de 1963 à 1989 avec 26 saisons. Le film du Huitième Docteur, sorti en 1996 après dix ans de silence et avec dix ans de silence à suivre, est considéré comme l'ultime épisode classique.

De nos jours, quand on parle de Doctor Who, tout le monde a en tête les Dixième et Onzième Docteurs. Il est alors tout à fait normal pour le newbie de ne pas s'intéresser aux Classics.

Cependant, quel gâchis, que de ne jamais vouloir y jeter un oeil !

Les épisodes classiques sont d'une richesse incroyable. Le lore de Doctor Who est bien plus vaste que ce qu'on voit dans les épisodes modernes, que ce soit au niveau des aliens, planètes, ennemis, Histoire gallifreyenne... sans compter les Docteurs et compagnons !

Au moment où j'écris ces lignes, je suis au début de la saison 3 classique, la dernière saison complète du Premier Docteur (qui se régénère au début de la saison 4). Si je ne m'étais pas lancée dans les Classics, je n'aurais jamais découvert Ian, Barbara, Vicki ni même Susan, qui est quand même la petite-fille du Docteur, cet homme qui ne parle jamais de sa famille ! Je n'aurais pas su qui sont les  Zarbi, les Sensorites, je n'aurais pas voyagé en Chine au temps de Marco Polo, chez les Aztecs, à Paris pendant la Révolution Française ou à Rome au temps de Néron...

Et que dire des Daleks ! LES meilleurs ennemis du Docteur par excellence, on les voit pour la première fois... dans le deuxième épisode jamais sorti ! Skaro, la mythique planète des Daleks ? Allons y faire un tour aussi, et apprenons au passage un peu plus de l'Histoire de ses légendaires habitants !

En se lançant dans les Classics, le newbie devenu Whovian affirmé, qu'il soit de la team Nine, Ten, Eleven ou Twelve découvrira que c'est peut-être au final First, son Docteur préféré...


Les épisodes classiques de Doctor Who ont un bon nombre de raisons qui repoussent : le kitsch à souhait, les épisodes perdus et reconstitués avec seulement la bande son et des photos, le noir et blanc, le manque de modernité...

Et pourtant, ces épisodes sont tout aussi intéressants, bien réalisés et addictifs, à l'image du Doctor Who moderne ! 


Commencer par le légendaire Quatrième Docteur, regarder des épisodes complètement aléatoirement,  regarder un ou deux arcs de chaque Docteur, faire l'impasse sur les épisodes reconstitués... peu importe la façon dont on se lance dans ces 703 épisodes : Doctor Who Classic mérite d'être intégralement vu !

Et, au fond, cet aspect kitsch et décalé, n'est-ce pas là le charme de la série de 2005, qui a fait du nouveau spectateur un Whovian passionné ?



Tous les épisodes de Classic Who sont disponibles ici, en VOSTFR 

Nouveau dans l'univers classique ? Voici des conseils et diverses méthodes pour bien commencer
(Personnellement, je suis depuis le début adepte de la méthode chronologique ! Et j'en profite pour remercier les créateurs de ce site, qui ont effectué un travail formidable pour rendre ces épisodes accessibles à tous !)


Ma progression en temps réel ;)

Rose Tyler (Doctor Who)


Mon tout premier cosplay issu d'une série. ---- My first ever cosplay from a telly series.

Dans Doctor Who, Rose est une femme très jeune mais néanmoins très forte. Elle est le Bad Wolf, la Défenseuse de la Terre. Elle a montré au Docteur ce qu'est l'amour, et il se souviendra d'elle des années durant.
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In Doctor Who, Rose is young yet strong woman, she who is the Bad Wolf, Defender of the Earth. She who showed to the Doctor what love is, she who the Doctor remembers after all these years.

24 Hour Party People

Bonjour tout le monde ! J'aimerais vous présenter un film qui, je pense, a plus sa place sur ce blog que beaucoup d'autre articles que j'ai pu écrire !

J'ai nommé 24 Hour Party People. Il s'agit d'un biopic anglais réalisé en 2002 par Michael Winterbottom. Le film traite de la scène musicale de Manchester entre 1977 et 1997, ère surnommée Madchester. Il s'agit donc de toute une génération d'artistes que l'on va suivre durant le film, en assistant au développement de la scène post-punk.



24 HOUR PARTY PEOPLE

Le film s'articule autour de Tony Wilson, qui est le narrateur et le personnage central. Simple présentateur télé, la scène musicale populaire l'ennuie à mourir. Un beau jour, en 1976, il assiste à un concert des Sex Pistols, alors inconnus. À peine quarante personnes dans la salle, et pourtant cela va donner naissance à toute une période qui va révolutionner et marquer l'Histoire de la musique. Séduit par leur concert, Wilson fonde en 1978 son propre label, Factory Records, afin de faire vivre des groupes nouveaux, dans un style encore jamais vu. Cofondé par Alan Erasmus et accompagné de Martin Hannett comme producteur, il prendra en particulier sous son aile des groupes comme Joy Division, A Certain Ratio, les Happy Mondays, Buzzcocks puis New Order. Le film montre donc la naissance et le développement de la scène post-punk de Manchester, qui marquera celle du monde entier.