DÉCOUVERTES MUSICALES - 2022

MES DÉCOUVERTES MUSICALES 

2022


Mon 2021 a été calme, mon 2022 l'a été encore plus. Entre la fin des études, l'établissement de mon entreprise, mon déménagement et mon temps libre dévoué, enfin, aux jeux vidéo auxquels je n'avais jamais pu jouer auparavant... bref, vous voyez le tableau, j'ai été grandement occupée cette année. Cela ne m'a pas empêchée d'écouter 380 heures de musique (ce qui équivaut à 22 807 minutes, soit 3 801 chansons de 6 minutes - oui, j'adore les statistiques), mais je n'ai pas pu m'attarder bien longtemps sur des nouvelles découvertes.

Cependant, comme toujours, une année sans aucune découverte n'existe pas, sans même parler des nouveaux albums des artistes que je connais déjà, alors nous voilà repartis, pour la sixième année consécutive, dans le résumé de mes découvertes musicales de l'année :)


_________________________________________


Aviators

Synthrock, synthwave, alt rock - USA


Artiste indépendant et alternatif, Aviators, ou Avi pour les intimes, mélange synthwave, EDM, rock indé et touche orchestrale dans sa discographie extrêmement vaste qui se spécialise dans la musique inspirée de ses oeuvres préférées. Ici, les hommages sont nombreux et comptent, parmi les plus connus, Dark Souls, Bloodborne, Fallout ou encore Game of Thrones, et même My Little Pony. Ce n'est néanmoins pas tout, car les chansons sans hommage précis ou celles qui existent dans l'univers créé par le musicien lui-même, mettant en scène un Miami dystopique, sont également nombreuses. 

Aviators compte à son actif une quinzaine d'albums et tout autant de petites sorties bonus en tout genre, dont des versions instrumentales et acapella qu'il met à disposition gratuitement. Avi excelle dans son art, et pour couronner le tout, il a tout simplement l'une des plus belles voix que j'ai pu rencontrer en vingt ans de passion pour la musique (non, je n'exagère pas).

   

Si la discographie d'un artiste aussi prolifique et souvent basée sur des références que l'on n'a pas forcément peut intimider, elle vaut tant de s'attarder dessus, lentement mais sûrement. Si comme moi vous appréhendez les chansons en hommage à un jeu vidéo que vous ne connaissez pas, sachez que là est l'un des innombrables talents d'Aviators : toute chanson se suffit à elle-même, les hommages et inspirations ne sont au final que des cerises sur le gâteau pour ceux qui les connaissent. Toute sa discographie est très compréhensible, donc même si vous ne connaissez pas les oeuvres auxquelles il peut y avoir des références, vous pouvez quand même foncer les yeux fermés. L'écriture est si narrative qu'il est facile de s'approprier les paroles et de les interpréter avec sa propre histoire.

De l'obscurité lovecraftienne de Dreams of the Deep au synthrock rythmé de Stargazers à la synthwave Howling at the Moon, en passant par les guitares de Building Better Worlds, le cyberpunk de Dystopian Fiction et la fantasy de Let There Be Fire, chaque album raconte sa propre histoire et possède des pistes uniques et créatives à souhaits, certaines dansantes et rapides, d'autres sombres et atmosphériques.

 

Aviators est définitivement un artiste que je suis très heureuse d'avoir découvert, aussi bien en tant que fan de Bloodborne qu'en tant que fan de synthwave et de musique indépendante, créative et narrative. C'est très clairement un artiste qui, au fil des mois et des albums, m'a émerveillée par son talent et continuera de m'émerveiller pendant encore bien longtemps...

 


À écouter également : Stargazers II  Wake me when it's over ― No One Will Save You ― Eclipse ― Holy Ground The Wall of Sleep Fading Light Apocalypse State of Mind Remains ― Ghosts of our Fathers Signed on for a Sequel Blur the Line We are not machines Constellations 


Kalandra

Electropop, pop-rock, folk - Norvège

Découverts à l'occasion de leur première partie de mon dernier concert de Wardruna, Kalandra est un véritable coup de cœur tant sur scène qu'en album ! Ce trio norvégien mélange sonorités pop-rock et folk, tant dans la musique que dans le chant qui peut être aussi éthéré et doux qu'explosif et majestueux. Kalandra est dans la lignée d'Eivør, mais le trio délaisse sa pop electro très moderne pour adopter une ambiance bien plus contemplative et brute. Une superbe discographie que j'ai tout de suite adoptée, bien qu'elle soit encore très peu fournie, avec seulement un album et un EP. Vivement la suite !

 


À écouter également : Slow Motion ― Virkelighetens Etterklang ― Brave New World ― Concrete Landscapes ― Naive  


JE T'AIME

Coldwave, post-punk - France


Non, je ne suis pas en train de déclarer ma flamme à quelqu'un - si ce n'est à, justement, ce groupe français qui s'appelle JE T'AIME. Tout en majuscules, parce que l'amour que nous fait ressentir la musique, ça se crie sur tous les toits.

Découverts à l'occasion de leur première partie de Corpus Delicti, JE T'AIME m'ont de suite conquise ! Leur mélange de coldwave et de post-punk reprend, à mon plus grand plaisir, les sonorités de bien d'autres de mes groupes gothiques préférés, mais ils y ajoutent un petit plus, un grain de folie, une ambiance sonore et une prestation scénique déjantées et teintées de second degré. Qui a dit que dark ne pouvait pas rimer avec fun ?

 


À écouter également : Kiss the boys (and make them die)Give me more kohlAnother day in hell ― Elbow Beach ― Leave me for dead ― Evil Curves


Pour fans de :
She Past Away, Ash Code, Twin Tribes


Föllakzoid

Rock psychédélique, trance, ambient - Chili


Des albums aux noms et aux pochettes minimalistes, pour sortir de plus en plus la musique d'un quelconque cadre narratif : l'approche artistique de Föllakzoid donne le ton de sa discographie. Aucunes paroles ou presque, des pistes longues qui se déroulent lentement, des boucles et des rythmes qui nous font sombrer dans une transe où l'électrique côtoie l'électronique. Föllakzoid fait danser et nous fait oublier aussi bien l'espace que le temps. Une véritable révélation pour ma collection toujours grandissante de musique psychédélique.

___________________________________________________

ALBUMS DE L'ANNÉE

___________________________________________________


The Devil & The Universe - GOATopia

Alors que les événements mondiaux de ces dernières années poussent de nombreux artistes se tournent vers la dystopie, les chèvres de The Devil & The Universe, toujours armées de leur dose d'autodérision, ont préféré sortir un album au sujet de l'utopie. On se retrouve tout de suite happés dans un série de chansons psychédéliques et dansantes, mystérieuses et originales. L'ambiance est à la fois plus homogène et moins sérieuse que sur le précédent opus Endgame 69, l'album étant plus inspiré par les possibilités qu'offre une utopie plutôt que par l'atmosphère glauque de la Satanic Panic de 1969. Une magnifique réussite, en somme, et même si j'adore Endgame 69, force est de constater que GOATopia m'a encore plus séduite !



Soliloquium - Soulsearching
Kuolemanlaakso - Kuusumu
Månegarm - Ynglingaättens Öde 

 


Trois bons albums dont l'écoute me fait plaisir, mais ils ne sont pas suffisamment marquants pour que j'aie quelque chose à en dire.


Rue Oberkampf - Liebe

Malgré sa pochette surchargée et d'un goût douteux, Liebe est un album qui met en valeur la beauté de la musique froide et minimaliste. Cet album est plus homogène que le précédent, pour un résultat doucement dansant et quelque peu mélancolique.







Poets of the Fall - Ghostlight





Quel bijou, mais quel bijou ! De la voix grave et apaisante à l'angélique falsetto et les notes plus hautes que jamais, des impressionnants solos de guitare aux petites touches électroniques, de l'intimité touchante et vulnérable à la grandeur théâtrale et cinématographique, Ghostlight a tout. C'est un album très riche, qui conclut parfaitement la trilogie formée par les deux précédents albums Clearview et Ultraviolet. Les chansons font presque toutes six minutes et leurs longs vers, étant même notés comme de la poésie en prose dans le booklet, contrastent parfaitement avec les paroles courtes et minimalistes du premier volet de cette trilogie. Ghostlight est un voyage narratif de près d'une heure qui ne fait que prouver que Poets of the Fall sont décidément à la fois uniques en leur genre, maîtres de leur art et, surtout, bel et bien poètes. Et que dire du concert de septembre ? Un véritable moment suspendu dans l'espace et le temps, où Ghostlight a pu briller de ses mille feux.



Rammstein - Zeit

À peine trois ans après leur dernier album, Rammstein reviennent avec Zeit,  45 minutes d'inspiration venue lors des divers confinements. Et c'est peut-être justement cette isolation forcée qui a donné le ton de l'album : particulièrement mélancolique et sérieux. Un album de Rammstein sans quelques chansons au second degré et qui dénoncent de façon grotesque les travers de l'humanité n'est pas un album de Rammstein, et celui-ci n'échappe pas à la règle. Cependant, il y a plus de chansons sérieuses, sombres ou tristes que d'habitude, et cela leur réussit à la perfection. Reste à savoir si le dernier titre de l'album, Adieu, est une chanson comme une autre, ou bien s'il s'agit véritablement d'un adieu. À l'image de l'album, qui traite dans sa quasi totalité du passage du temps et de l'âge, seul le temps nous le dira... Mais si c'était le cas, nous ne pourrions pas leur reprocher tant aussi bien leur carrière que ce potentiel album d'adieu sont réussies. [Cette revue a été écrite juste après la sortie de l'album, mais depuis, le groupe a confirmé que Adieu n'est pas une chanson d'adieu. Ouf !]



Florence + The Machine - Dance Fever

Puissant, poétique, frappant. Inspiré aussi bien par d'étranges phénomènes moyenâgeux que par les réalités de notre société actuelle en passant par ses démons intérieurs, Dance Fever est, plus que jamais, une célébration de la vie, de la musique, de la danse et de l'expression de soi. Un album complètement envoûtant, qui, joué sur la grande scène de Paris Bercy, transporte vers une communion tout à fait unique où la poésie de la musique comme de son artiste nous transperce de toutes parts. 





Crippled Black Phoenix - Banefyre

J'ai eu le plaisir d'écouter le nouvel album de Crippled Black Phoenix en avant-première, quelques jours avant sa sortie, car j'ai pu me le procurer à leur concert parisien qui était à l'image de leur nouvel opus : incroyablement bon !

Banefyre, c'est 1h30 de post-rock expérimental, à la fois entraînant et planant. Une longueur exceptionnelle qui sied parfaitement à ce groupe dont la créativité ne cesse de m'émerveiller. 






Amon Amarth - The Great Heathen Army

Trois ans après leur Berserker sans aucun charme, Amon Amarth proposent un album bien, bien meilleur. Qu'il s'agisse de l'instrumentation, des thématiques ou des ambiances, les titres sont variés et distincts. Ce Great Heathen Army est très bien équilibré, le lourd headbang côtoie les entraînantes envolées mélodiques et ça fait terriblement plaisir. Un bon album, auquel il ne manquait plus qu'un titre un peu plus sombre et émotif. 

Il ne faut néanmoins pas se leurrer, il n'y a rien ici qui ne réinvente la roue. On est sur du Amon Amarth classique, bien dans leur style. Je ne suis pas mitigée sur l'album, il est vraiment bien, mais disons que c'était le minimum syndical à faire après la médiocrité des deux précédents.



Vermilia - Ruska

Quatre ans après son très bon premier album Kaktÿt, Vermilia revient avec un tout nouvel opus, Ruska ("automne"), qui est tout simplement excellent ! L'artiste indépendante finlandaise, toujours fidèle à son identité, propose un album où le black metal se mélange de manière atmosphérique aux sonorités folk et à la douceur presque éthérée de la voix de sa vocaliste. Nous sommes donc dans la continuité directe de Kaktÿt, mais avec une meilleure production, des sonorités plus détaillées, des mélodies plus variées - que du positif, donc. Vermilia n'a qu'à peine 7 000 auditeurs mensuels, mais elle a tant de potentiel d'être une figure majeure du black metal atmosphérique !





REMINA - Strata

Quand Remina ont sorti leurs trois premiers singles il y a plus d'un an, je savais que l'album allait être une merveille, et le verdict est tombé : j'avais vu juste. Formé par Heike Langhans et Mike Lamb, que je connais déjà très bien via Draconian, ISON, Light Field Reverie et Sojourner, Remina est un duo qui se qualifie lui-même, à juste titre, de doom cosmique. Le résultat ? Du doom metal atmosphérique, une parfaite harmonie entre la lourdeur des guitares et l'éthéréalité des synthés, le tout porté par une voix à la fois douce et puissante. On a là un album poétique et délicat, dont l'inspiration cosmique ressort fortement, pour mon plus grand plaisir. Tout simplement sublime et envoûtant, je l'écoute en boucle.





--- STATS SPOTIFY ---

De janvier à décembre

465 h | 27 938 min
465 artistes | 2 294 titres

Artistes les plus écoutés :

1. Aviators
2. Poets of the Fall
3. Autumn Orange
4. Bloodborne
5. Lana del Rey
6. ISON
7. oOoOO
8. Swallow the Sun
9. REMINA
10. Pastel Ghost



______________________________________________________

Et voilà pour cette année ! 
Comme chaque année, je vous invite à me dire si cet article vous a fait découvrir de nouveaux artistes, ou si j'ai justement découvert un artiste que vous aimez déjà. Je vous invite aussi à réfléchir à vos propres découvertes de l'année...

Prenez bien soin de vous en cette période de transition d'années,
Musicalement vôtre,
Nephelith

______________________________________________________



______________________________________________________



Commentaires