DÉCOUVERTES MUSICALES - 2019
2019
Comme la tradition de ce blog le veut, nous revoilà pour la quatrième édition de mes découvertes musicales annuelles !
Cette année a été plus calme que la précédente - vous verrez que la liste des découvertes de 2019 est bien plus courte que celle de l'année dernière. Cependant, cela ne veut pas dire que ces découvertes n'en valent pas la peine, au contraire... Comme le disait un ancien prof, less is more.
Armez-vous d'une tasse de thé et de cinq minutes de temps libre, et partez à la découverte de mes découvertes musicales de cette année, du goth au metal en passant par des surprises hors-sujet et complètement inattendues !
Avec un p'tit bonus à la fin de ces découvertes...
Avec un p'tit bonus à la fin de ces découvertes...
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LANA DEL REY
Avant de réellement la découvrir, je ne savais de Lana que le fait qu'elle était derrière Summertime Sadness, cette chanson qui me tapait sur le système à force de l'entendre dans chaque magasin. Et puis, en bonne fan de DiCaprio, j'ai vu The Great Gatsby. À un moment, ils y passent la chanson Young & Beautiful. J'ai trouvé la chanson superbe, et elle était utilisée dans une scène touchante... et puis j'ai appris que c'était du Lana del Rey. Je me suis dis que j'allais donner une seconde chance à Summertime Sadness, alors je l'ai écoutée de mon plein gré. Puis j'ai fait de même avec Video Games, et c'est Born to Die qui a été le déclic qui m'a fait comprendre que j'aimais Lana. De là, j'ai découvert White Mustang, dont je ne peux me lasser...
Lana Del Rey, c'est aux premiers abords de la pop conventionnelle, mais c'est en réalité très, très loin d'être le cas. Elle mélange de nombreux genres musicaux (trip hop, pop baroque, dream et indie pop, pop et rock psychédélique, desert rock...) et parvient à créer un univers musical qui lui est totalement propre. Elle n'hésite pas non plus à faire des chansons de 6 voire de 10 minutes, à faire des concept albums ou à varier les techniques vocales.
Lana Del Rey n'est jamais tout à fait la même, mais jamais tout à fait différente. Tous ses albums sont uniques, au point d'être vraiment différents les uns des autres. Pourtant, ils forment un tout harmonieux et cohérent, car Lana a réussi à instaurer tout au long de sa discographie une atmosphère et un style qui sont reconnaissables entre mille tant ils sont uniques.
Lana Del Rey, c'est un verre de vin à la main et une lumière tamisée. C'est le glamour. C'est la plage. C'est la poésie. C'est les longs trajets en voiture. C'est la rêverie, le voyage, la nostalgie, l'inconnu. C'est être high, mais c'est aussi être au naturel. C'est à la fois le bonheur et la mélancolie.
Lana est une reine, ni plus ni moins.
Lana est une reine, ni plus ni moins.
À écouter également : Ultraviolence ― Cherry ― High by the beach ― Heroin ― Music to watch boys to ― Fucked my way up to the top ― Fuck it I love you ― Art Deco ― Cinnamon Girl
[Mise à jour 2024 : c'est après 5 ans de passion que je viens de voir Lana sur scène, et que dire ? c'était profondément magique et sublime sur tous les plans. Aujourd'hui j'aurais écris cette présentation différemment, mais mon engouement, lui, est sans conteste resté le même.]
MASS HYSTERIA
Metal industriel - France
Dans la famille des groupes que je connaissais de nom depuis des années, je demande Mass Hysteria ! Je les ai découverts via un teaser du Hellfest (alors que je ne m'intéresse pas du tout à ce festival), et j'ai tout de suite été intriguée par leur aura, leur énergie. D'autant plus qu'ils sont français ! Je suis allée les écouter, et ça a été le coup de foudre instantané.
Il y a certains albums que je n'aime pas trop et que j'écoute rarement, principalement à cause du fait que leur sonorité est très légère. Mais les albums Contraddiction, Failles, L'Armée des Ombres, Matière Noire et Maniac sorti en 2018 sont des tueries !
Politisé mais pas trop, Mass Hysteria propose un metal industriel énergique, le tout avec des paroles uniquement en français.
Entre engagement social et pensées personnelles, les paroles de Mass Hysteria sont souvent de la poésie (moderne, certes), et ces gars n'hésitent pas à user de beaucoup de jeux de mots, homophones, figures de style et tournures littéraires.
Cette pochette est l'une des plus belles que j'ai pu connaître, sérieux !
J'ai toujours pensé que la langue française sied très mal au metal. Mais Mass ont trouvé la clé magique qui fait que ça fonctionne à merveille.
Découverts en janvier, j'ai tellement adoré MH que, au lieu d'attendre leur concert de décembre à Paris, j'ai décidé d'aller les voir à Reims en mars ! Et c'était un concert pour le moins inoubliable... en témoignent la setlist accrochée fièrement à mon mur, setlist obtenue... en étant montée sur scène. Parce qu'en plus d'être des musiciens géniaux, les gars de Mass Hysteria sont des êtres humains géniaux ! Et sur scène, leur musique regorge encore plus d'une énergie positive à bloc comme on en voit rarement !
Leurs chansons sont toutes uniques, alors je suis désolée, il m'est très difficile de faire une liste de recommandations qui soit courte...
À écouter également : L'enfer des dieux ― L'Antre Ciel Ether ― Se brûler Sûrement ― Vae Soli ― Arômes Complexes ― Derrière la foudre ― Raison Close ― Plus qu'aucune mer ― Attracteurs Étranges ― Contraddiction
Pour fans de : Rammstein
À écouter également : Cold ― Train ― Nothere ― Poison ― Wave
Pour fans de : She Past Away, Lebanon Hanover, Twin Tribes
MICHAEL MALARKEY
Folk rock, indie - USA
Après Gareth David-Llyod, acteur de Ianto dans Torchwood / Doctor Who qui s'est révélé être la voix métalleuse de Blue Gillespie, c'est Michael Malarkey que je découvre, début novembre, via son rôle d'Enzo dans The Vampire Diaries...
Au cours de deux EPs et un album, Malarkey, armé de sa guitare acoustique, nous fait voyager à travers son univers pour le moins unique. Sa voix est grave et possède ce petit quelque chose de pur, de fragile, de toujours mélancolique et de sombre, pendant que ses paroles sont très travaillées et réjouissent mon coeur littéraire.
La discographie de Malarkey oscille entre rythme et calme, entre sourire et gravité. Une parfaite balance, où des chansons à l'air romantique côtoient des chansons plus sombres, le tout en gardant ce même style que je ne saurai pas définir et cette mélancolie presque omniprésente - le tout dans une saisissante et constante poésie. Malarkey a cet étrange talent pour écrire des chansons narratives, qui sont à la fois imagées et très littéraires, tout en étant très familières.
Michael Malarkey a quelque chose de Lana del Rey, en version masculine et acoustique... et c'est le lendemain d'écrire cette phrase que je découvre qu'en concert il en fait des covers, en plus de partager le même anniversaire qu'elle !
Mi-novembre, Malarkey a sorti son nouveau single, Graveracer, issu de son nouvel album éponyme qui sortira le 10 janvier. Ce single, ainsi que celui qui l'a succédé, Shake the Shiver, s'inscrivent parfaitement dans cette ambiance mélancolico-sombre établie tout au long de cette superbe discographie. Edit : ce deuxième album est mille fois meilleur que le premier, c'est fascinant !
Mi-novembre, Malarkey a sorti son nouveau single, Graveracer, issu de son nouvel album éponyme qui sortira le 10 janvier. Ce single, ainsi que celui qui l'a succédé, Shake the Shiver, s'inscrivent parfaitement dans cette ambiance mélancolico-sombre établie tout au long de cette superbe discographie. Edit : ce deuxième album est mille fois meilleur que le premier, c'est fascinant !
À écouter également : Love is not a thing to burn ― Damage me deeply ― Uncomfortably Numb ― The Greatest Trick I know ― Holes ― Dog Dream ― Feed The Flames ― Captain Solitaire
ISON
Ambient, drone, post-rock - Suède
En fan de très longue date de Draconian (que j'ai eu le bonheur de voir sur scène ce janvier pour leur première date française en 25 ans de carrière), je savais que leur chanteuse Heike Langhans avait d'autres projets à côté, dont ISON, un duo mené par Daniel Änghede - mais c'est seulement cet octobre que je m'y suis intéressée, en étant tombée par hasard sur eux sur YouTube.
Quel ne fût pas mon plaisir quand j'ai découvert une sonorité si belle que celle d'ISON... Ambient - drone - post-rock aux distants échos doom metal, ISON c'est un album et deux EP planants, délicats, reposants, méditatifs.
Guitare électrique distante, voix féminine éthérée, reverb, synthé aux notes prolongées, rythme lent, chansons longues... ISON se dit "inspiré par le drone, le black metal, le goth et la shoegaze, combiné avec une profonde fascination pour les plans astraux et l'univers". Et ma foi, cette description sied parfaitement à leur univers hypnotisant...
Edit 2020 : Heike a quitté ISON mais, fort heureusement, Daniel continue le projet en solo.
Un an plus tard, ISON est un des groupes qui me touche le plus. C'est quelque chose que j'ai ressenti dès le tout début, mais ce sentiment n'a cessé de grandir : ISON est la version musicale de mon attirance envers l'espace et l'univers. Cette musique me transperce à un niveau profond, de façon astronomique et quasi-spirituelle. J'ai toujours été terriblement attirée par l'espace, mais je n'ai jamais eu l'occasion de le voir de plus près - ISON est exactement la représentation musicale que je me fais de mes sentiments envers l'espace. C'est également à ISON que je dois ma découverte de Carl Sagan, qui a eu un profond impact dans ma vie.
UNDER THE SKIN
Post-punk, coldwave - Pologne
Undertheskin (ou Under the Skin si on préfère) est un groupe tout récent qui mêle post-punk, coldwave et minimal synth, et ça en vaut le détour ! Aussi dansant que froid, parfois un peu plus atmosphérique, je suis sûre qu'Undertheskin plaira à bien plus d'un goth.
À écouter également : Cold ― Train ― Nothere ― Poison ― Wave
Pour fans de : She Past Away, Lebanon Hanover, Twin Tribes
LES MODULES ÉTRANGES
Post-punk, coldwave - France
Les Modules Étranges, c'est un groupe français de post-punk dont je n'arrive pas à me lasser ! Leurs chansons sont variées et uniques, tantôt très rythmées, tantôt sombres et atmosphériques.
Néanmoins, ils ne se cantonnent pas qu'à cet univers, puisque leurs deux derniers albums en date, sortis sur ces deux dernières années, laissent totalement de côté le post-punk pour s'adonner à une sonorité entre l'ambient et le folk chamanique. C'est aux premiers abords dépaysant, mais ce n'est au final pas si choquant que cela - comme si le groupe avait toujours eu cette facette, tapie dans l'ombre dans leurs morceaux dignes de passer dans les meilleures soirées goth.
Ceci dit, je ne vais pas mentir, aux expérimentations de Synaesthesis et d'Aldébaran je préfère le post-punk plus traditionnel de Turmoil et de Dawn. Je pense que c'est une question d'habitude. En tous cas, Les Modules Étranges portent bien leur nom !
Ceci dit, je ne vais pas mentir, aux expérimentations de Synaesthesis et d'Aldébaran je préfère le post-punk plus traditionnel de Turmoil et de Dawn. Je pense que c'est une question d'habitude. En tous cas, Les Modules Étranges portent bien leur nom !
À écouter également : Anahis ― Momentary Bliss ― In Silence ― Ease Your Life ― Sad Partying People ― Bitter Moon
Pour fans de : She Past Away, Lebanon Hanover, Twin Tribes, Undertheskin
HER DESPAIR
Goth rock - UK
Au croisement entre les Sisters of Mercy et The Mission, en version plus moderne, Her Despair est un tout nouveau groupe de goth rock, qui vaut la peine d'être mentionné !
Je ne vais pas mentir, je trouve dommage qu'ils soient si clichés - leur chanteur semble essayer d'être une copie de Ville Valo, et leurs paroles tournent toujours atour du blasphème, de l'imagerie religieuse, de l'amour interdit, de l'érotisme et du deuil romanesque...
Je ne vais pas mentir, je trouve dommage qu'ils soient si clichés - leur chanteur semble essayer d'être une copie de Ville Valo, et leurs paroles tournent toujours atour du blasphème, de l'imagerie religieuse, de l'amour interdit, de l'érotisme et du deuil romanesque...
Malgré cela, leur musique est à la fois dansante et mélancolique, et on a là un goth rock moderne que je recommande. Leur premier album (2015) est vraiment très répétitif, mais leurs deux EP suivants rehaussent le niveau. Dans l'espoir qu'ils mûrissent rapidement, afin de ne pas gâcher leur potentiel, qui est bel et bien réel.
À écouter également : In The Arms of a Sadist ― Valentine Mourning ― Beyond the veil ― The Exorcism
Pour fans de : Sisters of Mercy, The Mission
Pour fans de : Sisters of Mercy, The Mission
ISOLE
Doom metal - Suède
Découverts à l'occasion du concert d'Ereb Altor, Isole, un groupe suédois que je connaissais de nom depuis un moment, s'est avéré être une magnifique découverte !
Il s'agit d'un doom metal puissant, épique par-ici, planant par-là, qui ne me laisse pas indifférente. D'autant plus que Daniel "Ragnar" Brynste (qui est également guitariste chez Ereb Altor) offre un chant clair on ne peut plus majestueux.
J'avoue ne pas avoir grand-chose à dire, car je pense que leur musique parle d'elle-même. Alors je vous invite à consulter les quelques chansons que je vous recommande, et à vous laisser transporter par l'atmosphère doom d'Isole...
À écouter également : Galenskapens Land ― The Beholder ― Dead to me ― Written in the Sand
CÂN BARDD
Black folkmetal atmosphérique - Suisse
Un mélange entre le black metal atmosphérique de Sojourner et le folk celtico-fantasy d'Adrian von Ziegler ? Ça existe, et ça s'appelle Cân Bardd !
Ces jeunes black métalleux suisses qui ont fait la première partie de Saor sont auteurs de deux très bons albums qui, de mon expérience en tous cas, sont plutôt uniques. Malheureusement, on déplorera la mauvaise production du premier album de 2018 qui gâche son potentiel en le rendant brouillon et loin de l'atmosphère délicate qui est censée être présente. On reprend cependant espoir quand on voit les très nets progrès faits sur le deuxième album, sorti cette année. D'autant plus que sur scène, ils sont très convaincants et parviennent à très facilement instaurer leur ambiance hors du temps. Cela ne promet que du bon !
À écouter également : Between Hope and Reality ― Océan ― Abîme
HEIDEVOLK
Folkmetal - Pays-Bas
Qui dit Cernunnos Pagan Fest dit découvertes, les habitués de mon blog l'auront compris ! À l'affiche pour l'édition 2020, Saor et Sojourner que j'adulais déjà, Prima Nocta et leur folk celtique rythmé (à l'image d'Accus Vaccum qui nous ont régalé l'an dernier), Infinityum et leur black metal épique aux inspirations symphoniques...
Mais c'est surtout Heidevolk qui ont retenu mon attention.
En une seule phrase : ces néerlandais, que je connaissais déjà de nom, sont les auteurs d'un folkmetal relativement simple, mais diablement efficace !
Edit février 2020 : je confirme, en concert c'est effectivement diablement efficace !
Edit février 2020 : je confirme, en concert c'est effectivement diablement efficace !
IN THE WOODS
Black metal progressif - Norvège
Pour le coup, il s'agit plus d'un coup de coeur sur un album précis que sur le groupe dans son intégralité. C'est vraiment très rare que ça m'arrive, mais manifestement, ça peut m'arriver quand même.
Découverts à l'occasion de leur co-headline avec Ereb Altor, In The Woods est un groupe à la discographie très variée, dont seul le dernier album en date, Cease the Day, me plaît vraiment. Mais du coup, il me plaît vraiment, vraiment beaucoup !
Il s'agit d'un album tout ce qu'il y a de plus réussi : un superbe mélange de chant black metal et de chant clair, une atmosphère sérieuse mais belle, des chansons très mélodieuses voire atmosphériques mais aussi des passages bourrins et rapides... Le tout dans un style très méticuleux, dont le côté progressif n'est pas sans me faire rappeler Blue Gillespie.
Non, je n'accroche pas à toute la discographie d'In The Woods. J'ai beau essayer, je n'y arrive pas. En tous cas, sur scène ça passait crème, et encore une fois, je trouve que Cease the Day est réellement un petit bijou.
POTOCHKINE
EBM / techno - France
Découverts à l'occasion de leur première partie de She Past Away, Potochkine est un duo français qui ne cesse de me scotcher par leur musique rythmée aux sonorités hypnotiques et aux paroles pour le moins étonnantes. Sur scène, c'est un mélange de poésie, de danse et de théâtre, pour une performance qui nous entraîne en un claquement de doigts dans leur monde extravagant...
Pour fans de : Ash Code, She Past Away, NNHMN, Rue Oberkampf
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Voilà en ce qui concerne les artistes que j'ai découvert tout au long de cette année !
Puisque la liste de mes découvertes musicales n'est pas très grande cette fois-ci, je me permets de mentionner les albums de 2019 des artistes que je connaissais déjà, et qui m'ont absolument séduite ! En soi, ce sont des découvertes musicales aussi, non ?
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MES ALBUMS DE 2019
She Past Away : Disko Anksiyete
(darkwave, post-punk)
Voilà un album qu'on n'attendait plus ! Très actifs en tournées mais bien plus rarement en studio, le dernier album de She Past Away, duo turc qui s'est rapidement imposé dans la communauté goth, datait de 2015.
Sorti en mars, Disko Anksiyete est une superbe réussite ! Des pistes, comme à l'habitude du groupe, toutes uniques et facilement distinguables les unes des autres. Et, pour la première fois, ce duo dont toutes les chansons sont en turc ont fait une petite folie avec La Maldad, chanson entièrement en espagnol (serait-ce un clin d’œil à leurs amis Selofan et leur Industria del Sexo ?). Mes pistes incontournables sont très certainement Durdu Dünya, Renksiz et Izole. L'album forme un ensemble à la fois dansant et atmosphérique, un peu plus mélancolique que sombre comparé à ses deux grands frères mais néanmoins complètement réussi.
Rammstein : album éponyme
(metal industriel)
Dix ans d'absence, et pourtant, le talent de ces allemands n'a pas prit une ride ! Cet album est une réussite absolue, où, à l'exception de Sex qui n'a rien d'exceptionnel, chaque piste est unique et mémorable. Un Deutschland épique dont on ne mentionnera même pas le clip qui est un chef d'oeuvre monumental, un Weit Weg où on ne peut s'empêcher de chanter, un Ausländer dansant et festif et un Puppe terrifiant, où notre bon vieux Till n'hésite pas à forcer sur sa voix comme jamais auparavant, et un Tattoo qui rappelle complètement l'ère Herzeleid des années 90.
Mon album préféré de Rammstein ? Pas impossible. Et que dire du concert du 28 juin... !
Mon album préféré de Rammstein ? Pas impossible. Et que dire du concert du 28 juin... !
Månegarm : Fornaldasagor
(black folkmetal)
Un album où on retourne vers le black metal du Månegarm de 2007 ! On a là un folkmetal bien moins dansant et festif que sur l'album éponyme de 2015 (à l'instar d'un Tagen av Daga). Cependant, Månegarm ont réussi à garder leur style, avec un violon bel et bien présent, et l'album alterne entre chansons bourrines qui invitent au headbang continu, comme par exemple Hervors Arv ou Tvenne Drömmar, et chansons plus folk et mélodieuses invitant au chant, à l'image de Ett sista farväl ou de la première de l'album, Sveablotet. Certaines chansons, dont Slaget vid Bråvalla et Spjutbädden semblent être un parfait mélange de ces deux ambiances. Un album parfaitement équilibré que j'écoute régulièrement et toujours avec grand plaisir !
Amon Amarth : Berserker
(death metal mélodique)
Si le Jomsviking de 2016 n'était pas palpitant, ce nouvel opus l'est bien moins. Étonnamment, ma première écoute était très positive, mais je me suis vite rendue compte que je n'avais pas trop envie de renouveler l'expérience. Avec le recul, je ne comprends pas pourquoi cet album existe. Deux-trois titres sont plutôt mémorables, certes, mais l'album est répétitif à souhaits, rares sont les variations instrumentales, et les paroles si simplistes qu'elle frôlent la parodie - un sentiment renforcé par le titre et la jaquette, dignes d'un délire adolescent. Deux chansons de suite sont à propos du marteau de Thor, ce après quoi on a doit à un titre qui se résume par "on est des vikings!!!!!!!". Ouah, qu'est-ce qu'on s'amuse...
Amon Amarth m'avaient habitué à beaucoup plus de subtilité et de créativité, ainsi que beaucoup plus de mélodicité. Je reconnais que ce sont des chansons efficaces en concert, j'ai eu la chance de voir Amon Amarth sur scène le mois dernier et c'était vraiment le feu, je me suis amusée comme jamais ! Mais malheureusement, à moins d'être un groupe qui se focalise vraiment sur ça comme Grimner, l'ambiance festive et décontractée d'un concert ne suffit pas à donner du charme à un album simpliste. Ce Berserker est donc pour moi un échec, qui n'a aucun attrait à être écouté régulièrement.
Ereb Altor : Järtecken
(epic black metal)
Un album où l'épique se mêle à la perfection au black metal, le tout avec des paroles d'une beauté exceptionnelle. Un album qui m'a complètement conquise, tant en mp3 que sur scène ! Les chansons, tantôt en suédois et tantôt en anglais, s'enchaînent si bien qu'on a (positivement) du mal à voir l'album passer. Avgudadyrkans Väg est une introduction tout ce qu'il a de plus de parfaite et qui pose le ton résolument martial, pendant que With Fire in my Heart est la meilleure chanson pour représenter cet album : brutale, émotive et pleine d'âme. Queen of all seas, poétique à souhaits, sombre et épique, nous emmène, comme Ereb Altor savent si bien le faire, dans une ode à la nature sous forme de légende...
Un album à la hauteur des précédents ! Brutal mais atmosphérique, toujours inspiré par l'Écosse natale d'Andy Marshall, le génie dernière Saor. Bròn présente, pour la première fois dans la carrière du groupe, un chant féminin qui nous est offert par Sophie Rogers, ainsi qu'un superbe clip, le tout dans une réflexion personnelle sur la terre natale dont les paroles sont tirées d'un poème de Neil Munro. La chanson-titre, Forgotten Paths, offre 11 minutes d'un black metal intense et atmosphérique aux racines folk, avec un superbe featuring de Neige, vocaliste d'Alcest. Le tout donne un album tout simplement superbe, addictif et planant, qui me rend particulièrement fière d'être très fan de Saor.
Saor : Forgotten Paths
(black atmospheric folkmetal)
(black atmospheric folkmetal)
Un album à la hauteur des précédents ! Brutal mais atmosphérique, toujours inspiré par l'Écosse natale d'Andy Marshall, le génie dernière Saor. Bròn présente, pour la première fois dans la carrière du groupe, un chant féminin qui nous est offert par Sophie Rogers, ainsi qu'un superbe clip, le tout dans une réflexion personnelle sur la terre natale dont les paroles sont tirées d'un poème de Neil Munro. La chanson-titre, Forgotten Paths, offre 11 minutes d'un black metal intense et atmosphérique aux racines folk, avec un superbe featuring de Neige, vocaliste d'Alcest. Le tout donne un album tout simplement superbe, addictif et planant, qui me rend particulièrement fière d'être très fan de Saor.
Heilung : Futha
(pagan folk)
Paraît-il que leur album précédent, Ofnir, était masculin, et que celui-ci est féminin. J'avoue ne pas voir une énorme différence musicale. En tous cas, cet album est tout aussi bon que le premier ! Othan envoûtant, Norupo et Traust reposants, Svanrad dansant, Galgadr primitif et transcendant... Entre musique et spiritualité, Heilung offrent un album qui s'écoute comme étant la suite précédent, et c'est parfait comme ça !
Et à voir sur scène, c'est une expérience pour le moins complètement unique...
Et à voir sur scène, c'est une expérience pour le moins complètement unique...
Týr : Hel
(prog/folkmetal)
Un album énervé, où ce n'est pas l'énergie qui manque ! Je regrette seulement la longueur et le trop plein d'homogénéité, où seuls quelques titres se séparent réellement du lot. Je pense surtout à Sunset Shore, All Heroes Fall, Álvur Kongur et Gates of Hel, qui dégagent vraiment des atmosphères uniques. Hel ne détrône pas Valkyrja, sorti en 2013, du titre de mon album préféré de Týr. Malgré tout, il s'agit d'un bon album, que j'écoute volontiers d'une seule traite, telle une ambiance unique, et sur lequel il est agréable de chanter.
Within Temptation : Resist
(ex metal symphonique devenu metal dubstep épique ?)
L'ère du metal symphonique au sens classique est révolue, ça, Within Temptation nous l'ont bien fait comprendre dès 2014 avec leur Hydra. Il s'agit d'un choix beaucoup critiqué, mais que personnellement j'aime bien. Il y a le Within d'avant et le Within d'après, cela ne me dérange pas, je trouve qu'ils manient très bien ce genre, d'autant plus qu'ils n'ont pas du tout renié le coeur de leur identité. Dans cette lignée electro-dubstep, Resist présente, pour la première fois dans la carrière du groupe, un univers entre post-apo et sci-fi, et c'est superbement mené ! Je suis cependant mitigée sur cet album, car je trouve que certaines pistes n'ont tout simplement rien à faire ici, étant dans un style totalement différent du reste de l'album. Malgré cela, pour ses Raise Your Banner, The Reckoning, Trophy Hunter ou Supernova, cet album en vaut le détour !
BlutEngel : Un:Gott
(darkwave)
(darkwave)
Prolifiques depuis 99, BlutEngel ont sorti cette année leur 11ème album - et il est superbe ! Alles et Surrender to the Darkness sont deux pistes géniales, dans la continuité logique des albums précédents, tout en étant plus affirmées.
Dans la veine des deux albums précédents, Un:Gott se distingue néanmoins d'eux par une sorte de retour aux sources. Bien qu'il soit clair comme de l'eau de roche que le groupe a adopté de façon définitive une sonorité electro, ce nouvel album dégage une ambiance qui était propre au BlutEngel des années 2005-2010. On peut citer König, qui malgré son intro résolument electro possède quelque chose d'un peu plus oldschool, à la LIEBE ou à la Irgendwann. En parallèle, Am Ende der Zeit, Resurrection of the Light et The Last Song se présentent comme des chansons de darkwave pure, à l'image d'un Engelsblut ou d'une Schneekönigin. C'est donc sans surprise que Un:Gott s'est, dès sa sortie en février, hissé au sommet de mes albums préférés de BlutEngel ! Et que dire de Damokles, EP sorti en novembre qui confirme tout ce que je viens de dire, avec en prime un Disobedience qui à bien des égards nous rappelle les Sisters of Mercy ? Nos allemands sont décidément sur une superbe route !
Dans la veine des deux albums précédents, Un:Gott se distingue néanmoins d'eux par une sorte de retour aux sources. Bien qu'il soit clair comme de l'eau de roche que le groupe a adopté de façon définitive une sonorité electro, ce nouvel album dégage une ambiance qui était propre au BlutEngel des années 2005-2010. On peut citer König, qui malgré son intro résolument electro possède quelque chose d'un peu plus oldschool, à la LIEBE ou à la Irgendwann. En parallèle, Am Ende der Zeit, Resurrection of the Light et The Last Song se présentent comme des chansons de darkwave pure, à l'image d'un Engelsblut ou d'une Schneekönigin. C'est donc sans surprise que Un:Gott s'est, dès sa sortie en février, hissé au sommet de mes albums préférés de BlutEngel ! Et que dire de Damokles, EP sorti en novembre qui confirme tout ce que je viens de dire, avec en prime un Disobedience qui à bien des égards nous rappelle les Sisters of Mercy ? Nos allemands sont décidément sur une superbe route !
The Devil & The Universe : Endgame 69
(darkwave, dark folk, ambient)
Inspiré par les événements et l'ambiance de l'année 1969, ce nouvel album de Devil & Universe est un grand mix de ce que le groupe a pu faire jusqu'ici. On retrouve donc des pistes très atmosphériques et inquiétantes comme Dream Machine, mais on retrouve également des pistes plus dansantes et orientées darkwave comme Satanic (don't) Panic ou Atlamont Apocalypse, et d'autres pistes, comme Revelation 69 et Spahn Ranch, sont un mélange de ces deux ambiances. Cet album est par sa thématique et ses sonorités totalement unique au sein de la discographie du groupe, tout en étant cohérent avec celle-ci et en gardant cette patte mystérieuse si propre à ce groupe. Une belle réussite, donc !
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Et voilà qui clôture cet article !
Comme chaque année, j'ai pris un réel plaisir à rédiger tout ça, et j'espère que ça vous aura fait découvrir de nouvelles belles choses à votre tour !
Et voilà qui clôture cet article !
Comme chaque année, j'ai pris un réel plaisir à rédiger tout ça, et j'espère que ça vous aura fait découvrir de nouvelles belles choses à votre tour !
Et vous, quelles sont vos découvertes musicales de 2019 ?
Musicalement vôtre,
~ Nephelith
Superbe article qui m'a fait voyager d'un univers à un autre, less is definitly more !
RépondreSupprimerJe suis actuellement en train de spamer tout ce que tu as pu link dans l'article et sah quel plaisir !
2019 aura été une année très qualitative !
vivement le premier concert de 2020 et les découvertes qui suivrons ;)
"Le premier concert de 2020" *wink wink* XD
SupprimerTrès qualitative effectivement, je me demande ce que l'année à venir nous réserve !