Control : le surnaturel surréaliste

En août 2019 sortait Control, le dernier opus de Remedy, le studio derrière Quantum Break, Alan Wake et Max Payne. Ce n'est qu'un an plus tard qu'il est sorti sur Steam, et que j'ai donc pu me l'offrir, les yeux fermés, sans avoir vu un seul trailer tant je fais confiance à Remedy. Et cette confiance a payé, puisque c'est dès les premiers instants que Remedy ont, une fois de plus, pris le contrôle de mon esprit...

Et si je vous disais qu'un poster est bien plus qu'une simple image ?


Jesse Faden se rend au Bureau Fédéral du Contrôle afin de trouver des réponses à propos de la disparition de son petit frère, dans laquelle le Bureau semble être impliqué. Cependant, Jesse ne se doutait pas qu'elle allait devenir la nouvelle Directrice du Bureau, cette organisation gouvernementale qui étudie des phénomènes paranormaux qui brisent les lois connues de la science...

CONTROL

Tout en élucidant le mystère autour de la disparition de son frère, Jesse fait face aux EMA - événements de monde altéré. Ces EMA sont dus à des Objets de Pouvoir, des objets qui referment en eux un pouvoir surnaturel et destructeur, un pouvoir qui peut être transmit à quelqu'un. C'est ainsi que Jesse acquiert divers pouvoirs lui permettant d'utiliser son environnement à son avantage - dont, par exemple, la télékinésie et la lévitation.



L'Ancienne Maison, bâtiment où se situe le Bureau, est un bâtiment infini et en constant changement, qui se retrouve infecté par le Hiss - une chose (personne ? entité ? force ? qui sait !) qui s'empare des agents du Bureau, le transformant en dangereuses créatures. Au milieu de cette situation chaotique, Control vous fera voyager entre les différents secteurs de l'Ancienne Maison et ses bizarreries telles que les plans astraux ou le motel...



La musique, de nouveau gérée par Petri Alanko, n'a rien à voir avec celle des jeux précédents. Exit les envolées orchestrales d'Alan Wake et l'expérimentation sci-fi de Quantum Break, la musique de Control est uniquement de l'ambient, ce qui ne fait qu'appuyer l'atmosphère pesante et étrange déjà bien amorcée par l'histoire et son environnement.



Un bijou visuel

Je pense pouvoir dire sans hésitation que Control est le jeu le plus esthétique auquel il m'ait été donné de jouer - et pourtant, son prédécesseur avait mit la barre haute.

Control est un joyau architectural comme aucun autre. Impossible de ne pas prendre son temps à réaliser des captures d'écran grâce au mode photo, ou simplement prendre son temps à admirer l'environnement. Combien de fois la découverte d'une nouvelle salle du Bureau m'a laissée bouche bée ? Control est visuellement impressionnant et est rempli d'architectures mouvantes et abstraites, défiant la logique ou la physique, aux ambiances multiples et couleurs tantôt très vives, tantôt ternes. D'ailleurs, Control a détrôné le célèbre Skyrim dans le nombre de captures d'écran que j'ai prises, et ceux qui connaissent Skyrim comprendront que ça en dit long.





L'apogée de Remedy

À bien des égards, Control est l'apogée de ce qu'on fait Remedy jusque-là.

Remedy ont réutilisé des éléments de Quantum Break, à commencer par le moteur graphique qui permet un grand réalisme des visages, une destruction de l'environnement et une immersion splendide. En plus de ça, puisque Remedy prêtent allégeance aux jeux de tir depuis leurs débuts, Control en est donc aussi. Control joue aussi avec l'incorporation de photos et vidéos, les pouvoirs surnaturels - mais d'une façon bien différente que son prédécesseur, ce qui le rend encore plus créatif. Ajoutez à cela de nouveaux aspects, tels que des missions secondaires et une zone explorable d'une taille gigantesque en monde semi-ouvert, combiné à tout ce que j'ai dis sur l'histoire et les visuels, et voilà le résultat : la plus grande prouesse technique et créative de Remedy.



Control inaugure par ailleurs le Remedy Connected Universe, grâce auquel les multiples clins d’œil d'un jeu Remedy dans un autre se révèle être non pas un clin d’œil, mais une existence réelle. Ainsi, les livres écrits par Alan Wake présents dans Quantum Break sont bien réels, et les événements d'Alan Wake trouvent quelques explications grâce à Control...


Une expérience unique

Control est une histoire complexe, qu'il m'est difficile de résumer ici. L'ambiance est pesante et angoissante, l'univers est créatif et abstrait. Il est impossible de savoir à quoi s'attendre, la confusion règne. Je pense que Control est une expérience à vivre pour réellement en saisir l'essence, et au final, le fait que j'aie du mal à mettre des mots dessus correspond très bien à l'identité du jeu : abstrait, surnaturel et complètement bizarre. Et certains passages du jeu, je pense notamment à l'incroyable Ashtray Maze, sont totalement hallucinants, époustouflants par leur créativité, leur mécanique, leur rythme, leur architecture et leurs surprises sans fin. 

Control laisse le joueur en constant état entre le mindfuck et le mindblown, ou dit en français, entre l'incompréhension et le renversement. C'est un jeu absolument, complètement, totalement bizarre, surréaliste et créatif - pour mon plus grand plaisir. 















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J'ai pu me plonger dans tous les univers Remedy existants, et je n'ai pas de préféré. La science-fiction temporelle et moderne de Quantum Break, l'horreur littéraire d'Alan Wake, la froideur mafieuse de Max Payne. Chacun de ces univers est complètement différent et créatif à sa façon, il m'est impossible de choisir un jeu qui m'aurait plus marqué qu'un autre. Mais, vraiment, il y a quelque chose à propos de Control qui défie tout. Comme je l'ai dis : Remedy à son apogée.

[Petit ajout en août 2024 : je viens de faire The Stanley Parable, et je ne peux que le recommender aux fans de Control (ou vice versa) !]

Voilà voilà, j'espère que cet article vous aura intrigué ! Si vous y avez déjà joué, dites-moi donc vos retours !

Comme dans mes autres recommandations de jeux vidéo, toutes les captures d'écran présentes dans cet article ont été prises par moi-même. Sur mon PC qui est à la limite du trop vieux pour ce jeu, donc en très basse configuration. Si c'est si beau en bas, qu'est-ce que ça doit être en haut, ohlala... Control sera sans l'ombre d'une hésitation le premier jeu que je referai sur mon prochain PC.



- Surnaturelement surréalistement vôtre,
Neph




Commentaires

  1. Superbe article ! qui résume bien ce que le jeu a à proposer sachant-que c'est hyper compliqué à expliquer !
    Comme disait un autre testeur: "Remedy s'est inspiré de la BD pour Max Payne, du roman pour Alan Wake, de la série pour Quantum Break et là avec Control ils semblent totalement aller dans le jeu vidéo, avec une esthétique et une expérience comme aucun autre média ne peut autant permettre de profiter"
    Vive Control et vive Remedy ! Kiitos ♥

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