Quantum Break : le temps, c'est le pouvoir
Par soucis de temps et de moyens aussi bien matériels que financiers, je découvre rarement de nouveaux jeux vidéo. Mais récemment, j'ai eu l'occasion de me plonger dans Quantum Break... et c'est une pépite comme aucune autre.
Octobre 2016. Jack Joyce est appelé par son ami de longue date, Paul Serene, car celui-ci souhaite se confier sur un sujet d'une énorme importance. Mais cette réunion amicale tourne vite au cauchemar quand Jack découvre que Paul a fabriqué, tout en étant secrètement à la tête de l'entreprise de recherches scientifiques Monarch Solutions, une machine à voyager dans le temps. Pire encore : Serene mène le monde vers la fin du temps, un état où le temps n'existe plus, où tout est piégé dans une non-existence. Jack doit à tout prix tenter de réparer les graves actes de son ami - et survivre à la fin du temps...
Une structure innovante
Quantum Break est un jeu du studio finlandais Remedy Entertainment qui mélange jeu vidéo et série de live-action. En effet, chaque chapitre du jeu est ponctué par un épisode d'une vingtaine de minutes, qui met en scène, avec de vrais acteurs, ce qui se passe chez Monarch. Les personnages du jeu sont donc modelés à l'image des vrais acteurs (dont un de mes chouchous de ma base de données personnelle : Aidan Gillen, qui, cerise sur le gâteau, incarne l'antagoniste).
En plus de mélanger deux types de média, Quantum Break est innovant par sa construction : un chapitre en trois sous-parties, puis une partie de jonction entre les deux chapitres, pendant laquelle vous contrôlez l'antagoniste. À l'issue de cette brève période de contrôle, un choix s'offre à vous. Ce choix va déterminer la suite du scénario, aussi bien dans le jeu que dans la série. Après ce choix se lance un épisode de la série, puis vous entrez dans le chapitre suivant.
Un gameplay aux multiples facettes
Quantum Break est un jeu de tir à la troisième personne, mais c'est surtout un jeu narratif où l'histoire domine le tout. Les choix à faire à la fin de chaque chapitre vous permettent d'interférer considérablement dans le déroulement du scénario et le comportement des personnages.
Qui dit distorsion temporelle dit étrange acquisition de pouvoirs. Jack, votre personnage, devient progressivement doté de divers pouvoirs lui permettant de manipuler le temps. Ces pouvoirs vous donnent une créativité non négligeable lors des phases de tir, ainsi qu'une certaine marge de réflexion et de tactique.
Et la beauté de tout ça, c'est que l'alternance entre phase de tir, phase de narration, phase de choix et phase d'épisode est extrêmement fluide et bien amenée.
Un univers immersif et addictif
La fin du temps, cet état étrange entre l'existence et la non-existence, est sublimement transmis à l'écran, où tout est glitché, buggé. Les divers effets visuels de l'altération du temps rendent l'univers bien plus immersif que les mots que vous lisez à présent. Et ces effets sont très bien retranscrits dans la série, qui prolonge l'esthétique du jeu.
De plus, les personnages sont en constante communication, le but premier du jeu étant de vous faire vivre une histoire. Vous disposez également d'une grande liberté de découvrir de très nombreux éléments narratifs disséminés ici et là, et certains de ces éléments vont, selon que vous les trouvez ou non, déclencher des détails dans la série ou dans la suite du jeu.
En ce qui concerne le scénario, la fin du temps est un concept de science-fiction récurrent, que j'ai moi-même déjà vu dans Doctor Who, par exemple. Pourtant, Quantum Break réussit à présenter le problème dans un univers bien propre à lui.
En ce qui concerne le scénario, la fin du temps est un concept de science-fiction récurrent, que j'ai moi-même déjà vu dans Doctor Who, par exemple. Pourtant, Quantum Break réussit à présenter le problème dans un univers bien propre à lui.
Enfin, un grand point fort du jeu est également sa musique, composée par Petri Alanko (qui a travaillé sur l'opus précédent de Remedy, Alan Wake, et sur l'opus suivant, Control) qui est moderne, qui participe à l'ambiance sci-fi du jeu.
LE TEMPS, C'EST LE POUVOIR
Quantum Break est un grand mélange de jeu de tir, jeu narratif, jeu à choix, série télévisée - et bien qu'on dirait un mélange chaotique, il n'en est rien. Ce mélange des genres est parfaitement maîtrisé, créant ainsi un jeu innovant et résolument mémorable, à l'ambiance extrêmement immersive et aux visuels complètement artistiques. Et que dire de l'histoire en elle-même, qui est si prenante ?
Quantum Break est l'expérience d'un superbe film de cinéma en version jeu vidéo, dans lequel vous êtes à la fois acteur et spectateur.
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J'espère que cela vous aura donné envie de vous lancer dans l'aventure Quantum Break, disponible sur PC et Xbox. En tous cas, j'ai été absolument séduite par ce jeu, qui restera de très longues années dans ma mémoire... et pour tout vous dire, j'écris ces lignes en n'étant qu'à 47% du jeu, et je les publie en étant à 67%. J'ai encore près d'un tiers de l'aventure devant moi, mais je sais que je n'ai pas besoin d'attendre la fin du jeu pour vous le conseiller. De toute façon, le jeu a un roman dérivé, et je n'ai pas attendu les 47% pour me le commander... Un profond coup de coeur, vraiment.
Quelques statistiques pour le fun :
Première partie, difficulté normale : 22 heures (dont plus de 3 pour le boss final)
Deuxième partie, difficulté difficile : 15 heures (dont 1h18 pour le boss final)
Chercher les quelques éléments manquants pour terminer le jeu à 100% : un peu moins de 3 heures
Ma partie préférée au niveau du scénario : la deuxième... je me suis pris une claque face aux résultats de certains choix.
PS : Toutes les captures d'écran de cet articles ont été prises par moi-même.
Si vous y avez joué, qu'avez-vous pensé de Quantum Break ? Connaissez-vous d'autres jeux qui traitent de la question de la temporalité, d'autres jeux qui sont novateurs et artistiques, ou plus largement, d'autres jeux de science-fiction ?
Quelques statistiques pour le fun :
Première partie, difficulté normale : 22 heures (dont plus de 3 pour le boss final)
Deuxième partie, difficulté difficile : 15 heures (dont 1h18 pour le boss final)
Chercher les quelques éléments manquants pour terminer le jeu à 100% : un peu moins de 3 heures
Ma partie préférée au niveau du scénario : la deuxième... je me suis pris une claque face aux résultats de certains choix.
PS : Toutes les captures d'écran de cet articles ont été prises par moi-même.
Si vous y avez joué, qu'avez-vous pensé de Quantum Break ? Connaissez-vous d'autres jeux qui traitent de la question de la temporalité, d'autres jeux qui sont novateurs et artistiques, ou plus largement, d'autres jeux de science-fiction ?
Vidéoludiquement et temporellement vôtre,
~ Nephelith
~ Nephelith
Comment ???? Aiden ??? Comme LE Aiden de la version britannique de Queer As Folk ? AAAAAAHHHHHHHH ��
RépondreSupprimerOui, c'est bien ce Aidan-là (avec un A) ;)
SupprimerLe même qui a joué l'important Baelish dans Game of Thrones, bien que je n'y connaisse rien. Il a été parfait pour Paul Serene, vraiment !