Versailles
Peu férue d'histoire que je suis, je me suis intéressée à Versailles car le rôle principal est détenu par George Blagden, qui a joué mon personnage préféré dans la série numéro 4.
Largement acclamée par le public tant bien français qu'anglophone, décriée par les monarchistes idéalistes et les prudes, Versailles est une série qui fait beaucoup de bruit et que pourtant peu de gens de mon entourage ont vu.
Drame historique français de 2015, la série, comportant trois saisons complètes de dix épisodes chacune retrace la construction du château de Versailles. On y suit donc Louis XIV, âgé de 28 ans au départ, accompagné de son frère Philippe d'Orléans et de sa cour.
Il faut garder en tête que c'est une fiction historique, et non un documentaire. Beaucoup, beaucoup de faits historiques ont été éludés ou modifiés, des personnages ont été rajoutés. Les nombreuses scènes de sexe dépeignent la réalité de l'époque, où la sexualité servait énormément à accéder au pouvoir. N'est-ce pas, au final, toujours le cas aujourd'hui ?
Pourquoi Versailles ?
Ce qui est frappant d'entrée de jeu, c'est le rythme de la série, des scènes qui ont un côté presque onirique. On remarque ensuite l'immense beauté d'absolument tout - les costumes, les perruques, les décors entièrement réels. Il s'agit de la série française qui a coûté le plus cher, et qui a été tournée dans une dizaine de châteaux en plus évidemment du château de Versailles. Qu'on se le dise, ça ne rigole pas niveau décors et réalisme, niveau prestige et beauté.
J'ai tout de suite accroché à Versailles par le rôle absolument différent de Blagden, et j'ai été bluffée par son talent, car quand on l'a vu dans la série numéro 4, globalement calme et adorable, c'est une toute autre chose de le voir en tant que Louis XIV, autoritaire et capricieux.
Le duo MonChevy - Monsieur (Philippe d'Orléans) et Chevalier (de Lorraine) est un duo de choc, et c'est un grand plaisir de voir un couple gay dépeint de façon sérieuse ! Le couple traverse de nombreuses tempêtes, surtout dans la deuxième saison, mais leur amour est évident et profond. Et dans une cour où tout le monde trompe son conjoint et où le roi lui-même change régulièrement de maîtresse, le duo MonChevy réchauffe les cœurs par sa sincérité et sa passion. D'autant plus que l'alchimie off stage et l'amitié entre les deux acteurs, Alexander Vlahos et Evan Williams, est totalement assumée et se ressent dans la série.Par ailleurs, en plus de MonChevy, certains personnages valent vraiment le coup. Au milieu d'une cour baignée dans les empoisonnements, les trahisons, les potins et messes basses, il y a quelques personnages qui sortent du lot. Je pense surtout à Claudine, jeune médecin qui est on ne peut plus sincère dans tout ce qu'elle fait. Fabien Marchal, lui, est le chef de la police, et il est assez clairement en haut de la liste de mes personnages préféré. Sombre, violent, il n'hésite pas une seconde à torturer et ne recule devient rien lorsqu'il s'agit de découvrir la vérité derrière les sombres complots de la cour. Et comment ne pas mentionner Bontemps ? Adorable et attentionné valet du roi, il est, avec Fabien et Claudine, les trois personnages les plus indispensables au roi, ceux sur qui le spectateur sait qu'il peut compter, ceux dont la sincérité ne sera jamais remise en cause... ou presque.
L'ambivalence entre la beauté générale, le prestige et les scènes de violence crue est également un très bon point.
J'avoue cependant avoir tiqué sur la fin de la saison 2, notamment par rapport au satanisme qui n'a rien à faire ici. L'incohérence historique, je m'en fiche. Mais de tels anachronismes ? D'autant plus que le satanisme est ici dépeint de manière totalement absurde et extrêmement fausse. Les quelques traces historiques de sacrifices de bébés qui sont survenus pendant l'affaire des poisons dont traite la saison 2 ne sont pas une excuse pour inventer un soi-disant satanisme - ou alors, utilisez un autre nom. Le satanisme est une philosophie qui date de 1969 qui n'a rien à voir avec les sacrifices ou l'adoration du diable (comme expliqué dans mon article sur le satanisme). Je trouve que c'est le gros point noir de cette deuxième saison, qui a très malheureusement, par cette histoire complètement farfelue et incongrue, beaucoup décrédibilisé la série dans son ensemble.
Il faut garder en tête que c'est une fiction historique, et non un documentaire. Beaucoup, beaucoup de faits historiques ont été éludés ou modifiés, des personnages ont été rajoutés. Les nombreuses scènes de sexe dépeignent la réalité de l'époque, où la sexualité servait énormément à accéder au pouvoir. N'est-ce pas, au final, toujours le cas aujourd'hui ?
Pourquoi Versailles ?
Ce qui est frappant d'entrée de jeu, c'est le rythme de la série, des scènes qui ont un côté presque onirique. On remarque ensuite l'immense beauté d'absolument tout - les costumes, les perruques, les décors entièrement réels. Il s'agit de la série française qui a coûté le plus cher, et qui a été tournée dans une dizaine de châteaux en plus évidemment du château de Versailles. Qu'on se le dise, ça ne rigole pas niveau décors et réalisme, niveau prestige et beauté.
J'ai tout de suite accroché à Versailles par le rôle absolument différent de Blagden, et j'ai été bluffée par son talent, car quand on l'a vu dans la série numéro 4, globalement calme et adorable, c'est une toute autre chose de le voir en tant que Louis XIV, autoritaire et capricieux.
Le duo MonChevy - Monsieur (Philippe d'Orléans) et Chevalier (de Lorraine) est un duo de choc, et c'est un grand plaisir de voir un couple gay dépeint de façon sérieuse ! Le couple traverse de nombreuses tempêtes, surtout dans la deuxième saison, mais leur amour est évident et profond. Et dans une cour où tout le monde trompe son conjoint et où le roi lui-même change régulièrement de maîtresse, le duo MonChevy réchauffe les cœurs par sa sincérité et sa passion. D'autant plus que l'alchimie off stage et l'amitié entre les deux acteurs, Alexander Vlahos et Evan Williams, est totalement assumée et se ressent dans la série.Par ailleurs, en plus de MonChevy, certains personnages valent vraiment le coup. Au milieu d'une cour baignée dans les empoisonnements, les trahisons, les potins et messes basses, il y a quelques personnages qui sortent du lot. Je pense surtout à Claudine, jeune médecin qui est on ne peut plus sincère dans tout ce qu'elle fait. Fabien Marchal, lui, est le chef de la police, et il est assez clairement en haut de la liste de mes personnages préféré. Sombre, violent, il n'hésite pas une seconde à torturer et ne recule devient rien lorsqu'il s'agit de découvrir la vérité derrière les sombres complots de la cour. Et comment ne pas mentionner Bontemps ? Adorable et attentionné valet du roi, il est, avec Fabien et Claudine, les trois personnages les plus indispensables au roi, ceux sur qui le spectateur sait qu'il peut compter, ceux dont la sincérité ne sera jamais remise en cause... ou presque.
L'ambivalence entre la beauté générale, le prestige et les scènes de violence crue est également un très bon point.
J'avoue cependant avoir tiqué sur la fin de la saison 2, notamment par rapport au satanisme qui n'a rien à faire ici. L'incohérence historique, je m'en fiche. Mais de tels anachronismes ? D'autant plus que le satanisme est ici dépeint de manière totalement absurde et extrêmement fausse. Les quelques traces historiques de sacrifices de bébés qui sont survenus pendant l'affaire des poisons dont traite la saison 2 ne sont pas une excuse pour inventer un soi-disant satanisme - ou alors, utilisez un autre nom. Le satanisme est une philosophie qui date de 1969 qui n'a rien à voir avec les sacrifices ou l'adoration du diable (comme expliqué dans mon article sur le satanisme). Je trouve que c'est le gros point noir de cette deuxième saison, qui a très malheureusement, par cette histoire complètement farfelue et incongrue, beaucoup décrédibilisé la série dans son ensemble.
La troisième et ultime saison rehausse sensiblement le niveau. Le fil rouge est très bien mené, la nouvelle maîtresse du roi est tout aussi détestable que les deux précédentes. Cette dernière saison montre surtout des personnages principaux en questionnement existentiel, ce qui mène à des choix et situations inattendues qui apportent un vent de fraîcheur. Cependant, un grand regret, c'est l'écriture des derniers moments de MonChevy. Ce qu'il se passe au dernier épisode n'est pas très crédible et paraît expédié, ce qui est dommage quand on connaît la passion des acteurs pour leurs personnages !
Au final, Versailles est une série qui vaut le détour car elle est un très, très bon divertissement historique accessible aux gens qui n'apprécient pas cela d'habitude. Encore une fois, tout est à prendre avec des pincettes, car du début à la fin il s'agit d'une fiction. Et non, ce n'est pas une série parfaite. Mais vu sous l'optique de la pure fiction-divertissement, Versailles rempli bien son travail ! Les acteurs sont très talentueux, et la série nous transporte très facilement dans une autre époque, en nous faisant rêver à de beaux bals, entourés de courtisans, de musique classique, de macarons, et souvent de poison et de trahisons...
Au final, Versailles est une série qui vaut le détour car elle est un très, très bon divertissement historique accessible aux gens qui n'apprécient pas cela d'habitude. Encore une fois, tout est à prendre avec des pincettes, car du début à la fin il s'agit d'une fiction. Et non, ce n'est pas une série parfaite. Mais vu sous l'optique de la pure fiction-divertissement, Versailles rempli bien son travail ! Les acteurs sont très talentueux, et la série nous transporte très facilement dans une autre époque, en nous faisant rêver à de beaux bals, entourés de courtisans, de musique classique, de macarons, et souvent de poison et de trahisons...
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