Schizophrénie et choc culturel : l'histoire de Sathnam Sanghera
Schizophrénie et choc culturel : l'histoire de Sathnam Sanghera
Sathnam Sanghera mène une double vie : tantôt journaliste à Londres, tantôt fils de sa famille à Wolverhampton, à trois heures de la capitale anglaise. Pourquoi ne peut-il pas concilier ses deux vies ? Eh bien, Sathnam est originaire d'une famille indienne et sikh. Et fricoter avec des jeunes anglaises blondes n'est pas vraiment dans les traditions et codes moraux de son origine...
Sa mère cherche constamment à lui faire un mariage arrangé avec une jeune femme sikh, qui provient du bon village, de la bonne famille, qui a la bonne taille et le bon âge. "Maman, je suis amoureux d'une anglaise" est une chose à ne pas dévoiler, donc.
Au milieu de cet asservissement à la culture pendjabi remplie de superstitions et de mariages arrangés, le tout dans une famille nombreuse ne parlant pas anglais, Sathnam, alors âgé de 24 ans, fait une découverte - son père est schizophrène. Et il l'est depuis de très, très nombreuses années.
Comment a-t-il pu passer à côté de cette information pendant 24 ans ? Comment a-t-il pu ne pas s'en rendre compte, et pourquoi sa famille le lui a caché ?
Sathnam va alors se lancer dans une lourde aventure : découvrir la vérité sur son père, tout en essayant de s'émanciper de sa famille et de dépasser choc culturel.
C'est en 2008 que Sathnam Sanghera publie son mémoire, The Boy with the Topknot (lit. "le garçon au chignon", car avoir des longs cheveux coiffés en chignon est une tradition sikh).
Alternant entre souvenirs d'une enfance passée dans une ville qui fut un foyer d'immigration indienne à la fin des années 70 et récits du présent, le mémoire de Sathnam est captivant du début à la fin. La narration de sa jeunesse dont George Michael était l'idole, la recherche de la vérité à propos de la maladie de son père, la gestion présente de sa vie de journaliste londonien en perpétuelle confrontation culturelle avec sa famille sont les grands axes de ce mémoire, et chaque aspect est intéressant à lire, ne serait-ce que d'un point de vue socio-culturel.
Il s'agit d'un livre plutôt accessible aux non-bilingues, et Sathnam a un style d'écriture fluide, rythmé, et surtout, cruellement drôle !
Sa mère cherche constamment à lui faire un mariage arrangé avec une jeune femme sikh, qui provient du bon village, de la bonne famille, qui a la bonne taille et le bon âge. "Maman, je suis amoureux d'une anglaise" est une chose à ne pas dévoiler, donc.
Au milieu de cet asservissement à la culture pendjabi remplie de superstitions et de mariages arrangés, le tout dans une famille nombreuse ne parlant pas anglais, Sathnam, alors âgé de 24 ans, fait une découverte - son père est schizophrène. Et il l'est depuis de très, très nombreuses années.
Comment a-t-il pu passer à côté de cette information pendant 24 ans ? Comment a-t-il pu ne pas s'en rendre compte, et pourquoi sa famille le lui a caché ?
Sathnam va alors se lancer dans une lourde aventure : découvrir la vérité sur son père, tout en essayant de s'émanciper de sa famille et de dépasser choc culturel.
LE LIVRE
C'est en 2008 que Sathnam Sanghera publie son mémoire, The Boy with the Topknot (lit. "le garçon au chignon", car avoir des longs cheveux coiffés en chignon est une tradition sikh).
Alternant entre souvenirs d'une enfance passée dans une ville qui fut un foyer d'immigration indienne à la fin des années 70 et récits du présent, le mémoire de Sathnam est captivant du début à la fin. La narration de sa jeunesse dont George Michael était l'idole, la recherche de la vérité à propos de la maladie de son père, la gestion présente de sa vie de journaliste londonien en perpétuelle confrontation culturelle avec sa famille sont les grands axes de ce mémoire, et chaque aspect est intéressant à lire, ne serait-ce que d'un point de vue socio-culturel.
Il s'agit d'un livre plutôt accessible aux non-bilingues, et Sathnam a un style d'écriture fluide, rythmé, et surtout, cruellement drôle !
LE FILM